Il est vrai que Christian a de l'expérience. Il sait maintenant quand et comment s'alimenter. Quand il faut s'étirer ou s'enduire de vaseline aux endroits échauffés. Il sait aussi planifier ses efforts pour dépasser les fameux caps de résistance : « après sept heures de marche, raconte-t-il, ça commence à faire mal. Savoir supporter la douleur fait partie du jeu. Ensuite, la courbe redescend et le corps s'adapte. Les trois dernières heures sont également difficiles mais on sait qu'on ira au bout. »
Ces partisans de l'effort patient, tenace, obstiné sont des gens très honorables. Ils ne sont pas dans le frivole, le futile. Ils se fixent un objectif et l'atteignent tôt ou tard. Une vraie leçon de vie.
La photo a été prise par son épouse Christine qui a assisté Christian Renoncourt durant 24 heures. Elle non plus n'a pas beaucoup dormi.