Paris s'offre une progression de + 3,11 % à 3 379,49 points, derrière Amsterdam (+ 3,46 %) et Francfort à + 4,08 %.
La bourse allemande marque en clôture un record depuis le 1er janvier à 5 142,56 points.
D'un point de vue graphique, le dépassement de la moyenne mobile à 200 jours est désormais effectif sur le CAC 40, qui s'en est extirpé à la suite d'un gap dès l'ouverture (gap : zone de cotations non traitée entre 2 séances de bourse)
→ Un secteur industriel mieux orienté :
* En Europe, l'indice PMI manufacturier en mai pointe toujours en zone de contraction mais se redresse à 40,7 après 36,8 en avril et contre 40,7 attendus.
L'Allemagne se situe à un plus haut de 7 mois à 39,6 et la France atteint un niveau plus vu depuis 3 trimestres à 43,3, soit le meilleur score des grandes économies de l'Euroland. Le Royaume-Uni
progresse à 45,4 grâce à une progression des commandes à un plus haut de 14 mois.
* Aux USA, les prises de commandes arrivent même à repasser la barre des '50' à 51,1 après 47,2 en avril et 33 en janvier/février.
L'indice global s'établit à 42,8 après 40,1 et contre 42,3 anticipés.
Plus tôt, en Chine, l'indice PMI est ressorti pour le 3 ème mois d'affilée en zone d'expansion à 53,1 après 53,3.
Confirmation : l'autre indice PMI calculé par le CLSA progresse à 51,2 contre 50,1 en avril.
→ Les revenus des ménages américains sont également ressortis avec des chiffres meilleurs qu'anticipés à + 0,5 % en mais contre - 0,2 % le mois précédent. La progression annuelle reste faible à +
0,7%.
Concernant les dépenses, le recul s'élève à - 0,1 % contre - 0,2 % attendus et - 0,3 % en mars. La variation annuelle reste négative à - 1,5 %.
→ Surprise également pour les dépenses de construction attendues en baisse de - 1,5 % en avril et qui progressent finalement de + 0,8 % contre + 0,4 % en mars. Le secteur résidentiel réussit même
à gagner + 0,7 % contre - 10,4 % par exemple en février dernier.
La très légère inflexion constatée le mois dernier se confirme donc → Bourse : un petit air de printemps avec les chiffres immobiliers US (vue historique)
Fait notable : cette hausse qui porte le Dow Jones à 8 700 points en début de soirée n'est absolument pas soutenue par les valeurs bancaires, dont l'indice BKX reste - une fois n'est
pas coutume - très endormi et indécis.
Un peu plus d'un mois après Chrysler, GM a déposé son bilan et s'est placé sous la protection de la loi pour poursuivre ses restructurations très lourdes.
En fait de 'faillite' et de règlement de la situation par les forces du marché ou de liquidation des actifs comme pour la plupart des sociétés qui y sont contraintes, il s'agit d'une
mise sous tutelle gouvernementale double puisqu'en plus de bénéficier de la législation vis à vis de ses créanciers qu'elle ne peut rembourser, l'ex numéro 1 mondial de l'automobile recevra, au
travers d'une nouvelle entité à créer désignée pour isoler la partie de l'industrie la plus rentable, plus de 30 milliards $ du gouvernement, lequel détiendra 60 % du capital aux côtés du
gouvernement canadien et de la province de l'Ontario, parties prenantes pour 12 %.
Derrière les annonces de l'application dans la nuit de dimanche à lundi des Chapters 11 & 363 américain relatifs à la loi des faillites, il s'agit sur le plan économique et financier
simplement d'une nouvelle nationalisation, au mieux d'un nouveau 'portage' gouvernemental.
Cette faillite 'organisée' a suscité soulagement et spéculation concernant la restructuration du secteur automobile dans son ensemble au niveau mondial. Le secteur industriel et automobiles
ressortent ainsi comme les grands gagnants du jour.