Certaines d'entre elles sont appelées 'amazones'. On dénomme ainsi déjà au XVIIe
et aux siècles suivants les jeunes femmes qui montent à cheval et affichent leur indépendance. Le terme est assez courant. La Galerie des Modes (1778-1787) en présente une image avec le
texte : " La prudente Amazone en costume au grand Figaro s’avançant d’un air circonspect vers le bosquet où doit se trouver son amant : mais prenant garde d’être aperçue. " Une autre image décrit
" La boudeuse Alviane Vêtue d’une Redingote à l’Amazone ". L'amazone est la tenue courante de la cavalière, car elle est spécifique à l’équitation. Les amazones prennent parfois les habits des
hommes ce que fait remarquer Louis-Sébastien Mercier dans un chapitre consacré au punch de son Tableau de Paris (1781) " depuis un an, les femmes qui ont pris nos redingotes, nos
catogans, nos baguettes, nos souliers, boivent l’eau-de-vie … " . Elles portent toujours une robe ; mais la tenue d'équitation permet des fantaisies masculines. Au siècle des Lumières, certaines
s'arrogent parfois des éléments d’habits d’hommes, comme le fraque, la redingote. Les inconcevables et les merveilleuses affichent publiquement leur liberté dans leur accoutrement. Leurs tenues
sont transparentes laissant voir leurs formes ; elles
Pendant (et déjà un peu avant) la guerre et les années folles qui suivent (vers
1920), les jupes sont raccourcies, les vêtements plus pratiques, les cheveux courts reviennent à la mode. Les femmes travaillent, fument, boivent pilotent des avions, conduisent des voitures … Le
féminisme, les nouvelles modes, la libération de la femme et l’égalité des sexes apportent un nouveau style : la garçonne. Elle est le symbole d’une véritable émancipation que les années folles
exercent dans un mouvement où le nu s’affiche sans vergogne et la femme se libère … presque complètement … l’arrivée de la pilule contraceptive (autorisée en France en 1967) étant le dernier
jalon. La garçonne est associée aux années 1919-1929. Son pendant américain est la flapper. Elle porte des cheveux courts coupés au carré, des robes aux dessus des genoux, les bras nus,
des bijoux art-déco ... Elle est émancipée, autonome, boit, fume, conduit des automobiles, se trémousse sur le charleston et d’autres danses venues des États-Unis, fréquente les clubs de jazz,
sort, affiche un féminisme et une joie de vivre communicative, voyage, fait du sport, se fait fi des convenances et des manières guindées et étriquées, vit en union
libr
Photographie 1 : Petite gravure du XVIIIe siècle dans un médaillon avec le " chapeau à l'Amazone ".
Photographie 2 : " L’AMAZONE. – Posant pour le cheval. - " Bertall, La Comédie de notre temps, 1874.
Photographie 3 : Carte postale du début du XXe siècle (vers 1906) avec une femme portant « La Jupe-Culotte « A l'Amazone » » : les débuts du pantalon chez les femmes.
par La Mesure de l'Excellence - publié dans : La ModeAjouter un commentaire 0 - Commentaire (0) - Commentaires (0) - Recommander Précédent : Les carreaux à la mode. Retour à l'accueil