Un monument comme la Messe en si de Jean-Sébastien Bach semble décidément être le matériau de choix pour opposer les deux lectures possibles des œuvres sacrées du Cantor. D’un côté la lecture à laquelle nous sommes la plus habitués, aussi bien chez les classiques que nombre de baroqueux, à savoir l’interprétation avec un chœur complet. L’autre, résultant des thèses soutenues par Joshua Rifkin et Andrew Parrott selon laquelle le chœur n’est en fait le regroupement des solistes. Konrad Junghänel et Sigiswald Kuijken sont les deux chefs actuels qui ont le plus exploré cette option d’une voix par partie, pas seulement sur la Messe en si mais aussi sur des cantates chorales.
Pour la version que vient d'enregistrer Marc Minkowski avec les Musiciens du Louvre-Grenoble chez Naïve, je vous renvoie à la chronique que j'ai rédigée pour ClassiqueInfo-disque.com.
Je vous renvoie également à la note que Jean-Christophe avait faite dans le blog Jardin Baroque sur ce disque.
Je suis moins enthousiaste que Jean-Christophe, même si je ne nie pas la cohérence et la force de cette version.