Après La Baule il y a deux semaines, le Cantal la semaine dernière, de retour de Madrid où se disputait une manche du Championnat du monde de triathlon. D'un point de vue purement touristique, je ne reviens pas emballé, la capitale espagnole est sympa certes mais je trouve loin, très loin même, du charme de Paris ou... de Rome (ville choisie au hasard bien sûr...). Bon, je n'étais pas là non plus pour faire du tourisme.
Un merci d'abord à toute l'équipe de France, athlètes of course et encadrement, avec qui j'ai passé un très bon week-end. En espérant renouveler ces reportages le plus souvent possible...
Un petit mot au passage sur la couverture médiatique. Ce lundi matin, une dizaine de lignes à peine et une photo dans As et Marca, les deux quotidiens sportifs majeurs, soit beaucoup moins que dans L'Equipe. Il y a quelques années lorque j'avais couvert les Championnats du monde à Ibiza et à Madère, la France était le seul pays représenté en salle de presse en dehors des locaux of course. Les gens se plaignent toujours, mais franchement, on est loin d'être les plus mal lôtis au niveau de la couverture médiatique d'un sport qui, dois-je le rappeler, reste un sport "mineur".
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Voici la version originelle du papier sur Laurent (et non pas celle parue dans le journal, considérablement rabotée...)
Numéro 5 mondial, Laurent Vidal, vingt-cinq ans, s’impose comme le nouveau leader tricolore.
MADRID – de notre envoyé spécial,
Show brûlant ! La deuxième étape du Championnat du monde, aujourd’hui à Madrid, s’annonce des plus explosives. Et pas seulement par la température qui règne sur la Casa de Campo, le grand parc à proximité du Palais royal. Avec le retour du champion olympique allemand Jan Frodeno et bien sûr, le héros local, l’Espagnol Javier Gomez, champion du monde 2008, la densité du plateau est affolante.
Et parmi cette liste de départ digne d’une épreuve olympique, Laurent Vidal figure en bonne place. En l’absence de Frédéric Belaubre blessé à une épaule, le sociétaire du Lagardère Paris-Racing sera avec Tony Moulai, de retour lui aussi sur la scène internationale, la principale chance tricolore. " Il y a cinq ans, je courais encore les triathlons de ma région, à Sète ou Valence, confie Vidal. Il y en a eu du chemin parcouru depuis mon premier triathlon, en 1994 à Sète où ma mère m’avait loué un VTT dont je ne savais pas passer les vitesses… "
Lors de la première série mondiale il y a quatre semaines à Tongyeong, en Corée du Sud, une fois le vélo posé, Vidal mena même le train entouré de tout ce qui se fait de mieux sur la planète avec les Kahlefeldt (AUS), Docherty (NZL) ou encore Gemmel (NZL). Huitième, il lui manqua juste quelques hectomètres pour se rapprocher du bouquet. Vainqueur dimanche dernier à Dunkerque de la première manche du Grand Prix national, Vidal s’affiche donc comme le nouveau leader de la discipline. " Etre n°1 français, c’est bien mais ce n’est pas mon objectif, avance-t-il. Je ne veux pas m’arrêter là. L’an dernier, je termine la saison n°5 du ranking. Ok, c’est super puisqu’aucun Français n’avait jamais réussi ça. Mais ça veut aussi dire qu’il en reste quatre devant. "
Parti s’entraîner tout l’hiver en Nouvelle-Zélande, à Christchurch, dans le groupe de sa petite amie Andrea Hewitt (huitième des Jeux olympiques et championne du monde espoirs 2005), le caporal de l’Armée de Terre est revenu avec de grosses ambitions. Mais toujours fidèle à sa philosophie. " Le sport doit être au service de la vie, martèle-t-il. Je me sens parfois un peu atypique car j’estime que le sport doit toujours rester à sa place. Même si c’est mon métier et que j’essaie donc de le faire de la façon la plus professionnelle possible, ce n’est QUE du sport. Ce n’est pas la chose essentielle dans ma vie. Ma priorité, c’est d’être heureux. J’ai la chance de ne pas me fixer de limites. Ce que je vis au quotidien, c’est mon chemin de joie. Je cours dessus et je verrai bien où ça me mènera. " Sans doute du côté de Londres 2012 pour s’offrir une occasion d’effacer la frustration d’un premier rendez-vous olympique manqué à Pékin (36e). Condamné à multiplier les courses pour courir après les points qualificatifs perdus en raison d’une mononucléose contractée en 2006, Vidal n’était pas arrivé en Chine dans les meilleures conditions. " C’est la seule course que j’ai foirée depuis mars 2007 et je l’ai toujours en travers de la gorge, confie-t-il. Certains ont pensé que j’avais mal géré la pression. A tort. Une course ne me stresse pas, je n’y joue pas ma vie. Cet échec est plutôt dû au manque d’expérience dans la gestion de la saison et surtout de la préparation terminale. Si je vais à Londres, je n’irai pas pour une performance mais bien pour une médaille. En Corée, j’ai sorti la meilleure course à pied de ma carrière mais je suis encore à vingt secondes derrière les meilleurs. Je vais travailler pour gagner ces secondes. Il me reste trois ans pour construire tout ça. "
Et le papier paru ce lundi sur Jess dans sa version elle aussi originelle :
Troisième hier à Madrid, la Française d’origine britannique s’installe, à 31
ans, parmi les meilleures mondiales.MADRID - de notre envoyé spécial,
C’est l’heure des bisous dans l’aire d’arrivée de la course féminine. Il y a ceux de Laurent Vidal à sa petite amie néo-zélandaise Andrea Hewitt, licenciée à Beauvais et victorieuse, à vingt-sept ans de sa seconde épreuve de niveau mondial. Et puis il y a bien sûr ceux destinés à Jessica Harrison, trente et un an, troisième au terme d’une très belle course toujours menée aux avant-postes.
Déjà à cette place en septembre dernier à Lorient, la sociétaire de Poissy monte donc sur le podium pour la seconde fois de sa carrière. En plus du résultat, Harrison, longtemps réputée pour être en retrait à pied, peut se réjouir de la manière. " J’ai trop longtemps écouté ceux qui disaient : ‘’Harrison n’est pas une coureuse’’, confie-t-elle. Quand le sprint est parti, je me suis dit : allez, tu peux y aller. Tout ça c’est dans la tête. Pourquoi se contenter de la cinquième place parce que nous sommes cinq dans le sprint ? J’ai mis du temps à comprendre et intégrer ça. "
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Annoncé comme un futur crack, Lamm de Fétan, monté par Thimothée Anciaume, est au coeur de gros enjeux sportifs mais aussi économiques.
" Je peux parier que Lamm de Fétan gagnera un jour un championnat ou quelques chose de très gros. " Le pronostique est celui d’Eric Lamaze, le champion olympique en titre, consultant de luxe d’Equidia lors du Jumping International de France de La Baule à qui l’on demandait quel cheval il choisirait parmi tous les engagés de la Coupe des Nations. " C’est un cheval exceptionnel, avait poursuivi le Canadien au micro de Céline Gualde. Dans tous les concours il est toujours régulier, très relax avec un talent splendide. Et Thimothée fait du très bon travail avec. "
D’abord monté par Reynald Angot puis depuis deux ans piloté par Thimothée Anciaume, l’étalon de seulement dix ans sera l’un des atouts de l’équipe de France, aujourd’hui, dans la Coupe des Nations de Rome, deuxième étape de la Meydan FEI Nations Cup.
Né dans le Morbihan chez Erwan Robin, puis propriété du Haras des M de la famille Mars à Aunou-le-Faucon (Orne) depuis ses trois ans, Lamm a très vite vu sa cote grimper. Champion de France des sept ans en 2006, il est présenté depuis plusieurs années comme le futur crack de la France. Comme souvent dans le monde des sports équestres, l’enjeu économique d’un tel cheval est également au premier plan. " Nous l’avons acheté à un prix raisonnable (généralement entre 20000 et 50 000 euros pour un trois ans de qualité), se souvient Grégory Mars, le patron de ce haras. A cet âge, on achète surtout de l’espoir. C’est un peu un pari. Un cheval acheté 100 000 euros peut devenir un champion et un autre de 300 000 euros peut finir dans un club (le record en France pour un trois ans dans une vente aux enchères est de 600 000 euros). "
Le destin de Lamm de Fétan semble davantage orienté vers le premier scénario. En plus d’écumer les terrains de concours, Lamm de Fétan se consacre à sa mission de reproducteur (voir par ailleurs), assurant de substantiels revenus à ses propriétaires. Substantiels mais aussi très fragiles. Une colique (fréquente et souvent fatale chez les chevaux), une chute sur un concours et ce capital peut disparaître du jour au lendemain. De quoi se poser quelques questions quand des acheteurs viennent frapper à la porte, le carnet de chèque à la main. " Depuis ses cinq ans, nous avons reçu beaucoup d’offres, confirme Mars. Souvent déraisonnables. Et quand un cheval n’est a priori pas à vendre, les gens sont davantage généreux et les prix flambent. " Si la discrétion est de mise dès que l’on parle argent, on peut toutefois estimer ces offres à un minimum de trois à quatre millions d’euros, quelques millionnaires américains pouvant même sans doute en proposer près du double pour offrir un crack à leur progéniture en quête du cheval susceptible de les faire briller sur les concours. Alors pourquoi refuser de telles offres ? " Peut-être par bêtise, sourit le propriétaire. On a beaucoup réfléchi, posément et on a pris la décision de le garder car dans un élevage on a besoin d’avoir un élément phare, un beau cheval dans la vitrine. Et puis posséder un tel élément est une fierté. C’est aussi un mélange avec de la pression, des angoisses, mais aussi de la joie et des grands moments de plaisir. "
Ce plaisir, le pilote en est le premier à en profiter. " Monter un tel cheval est une opportunité dont rêve chaque cavalier… même le champion olympique visiblement, confie Anciaume. Il a la force, le respect, le mental et l’intelligence de la barre en sachant se placer au bon endroit. Il est très classique à monter, sans truc ni gros défaut. J’ai vraiment conscience d’avoir un cheval fantastique sous les fesses, l’un des meilleurs. Mais je ne me mets pas davantage de pression. " Car là aussi, tout peut s’arrêter du jour au lendemain si un jour le propriétaire succombe à une offre " irrésistible. ". " C’est la règle du jeu, estime Anciaume. Le plus important est d’avoir une relation de confiance avec ses propriétaires et c’est le cas. Nous avons un plan de route. " Un plan qui devrait mener le couple vers les prochaines grandes échéances à commencer par les Championnats d’Europe de Windsor, fin août, où il sera peut-être temps de se souvenir de la prédiction du champion olympique.
1500 euros la saillie ! Cet hiver, l’étalon en a réalisé près de 150. En France, Diamant de Semilly, fils du Tot de Sémilly (le grand-père maternel de Lamm), au haras de Couvains de la famille Levallois, est l’actuel meilleur reproducteur français avec 400 saillies annuelles à 3000 euros.
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En vrac
. Thierry Lincou est le nouveau champion d'Europe de squash. Samedi, il a conquis son premier titre continental en profitant en finale de l'abandon de Greg Gaultier dans le deuxième jeu. Chez les filles Isa Stoehr prend la quatrième place d'un tournoi remporté par l'Australienne naturalisée Néerlandaise Rachael Grinham.
ET puis surtout, ne pas oublier... Alllllllleeeeeeeeeeezzzzzzzzz Rodgeurrrrrrrrrrrr ! C'est maintenant !!!