"Les turbulences ont eu pour origine les inquiétudes sur les crédits hypothécaires à risques, mais les pertes qui en ont résulté sur les marchés financiers mondiaux ont largement dépassé les estimations les plus pessimistes du montant des pertes possibles sur ces prêts", a souligné le patron de la Fed auditionné par les parlementaires, jeudi 20 septembre.
La forte réduction d'un demi point de pourcentage des taux américains, mardi, destinée à soulager les emprunteurs individuels et institutionnels afin d'aviter une contagion de la crise financière à l'économie réelle avait déjà propulsé l'euro à un record. E abaissant son taux directeur à 4,75%, la Fed a rendu les placements en dollars moins attractifs.
La plupart des analystes semblent faire l'hypothèse d'une réduction encore plus importante qui pénaliserait davantage le dollar pour profiter à l'euro. Le fait que les prix à la consommation aient diminué de 0,1% en août par rapport à juillet aux Etats-Unis -un chiffre annocé mardi- a encore renforcé l'hypothèse de nouvelles baisses de taux aux Etats Unis, selon des analystes.
En optant pour un net assouplissement du coût de crédit, la Fed a éloigné la crainte que la demande énergétique ne faiblisse. En revanche, l'offre n'est pas au rendez-vous. Les prix du pétrole sont montés jeudi à des records historiques, alors que près d'un tiers de la production du Golf du Mexique était arrêté en raison de risque de tempête tropicale.
Sur le NYMEX, le baril de light sweed crude pour livraison en octobre a grimpé jusqu'à 84,10 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison novembre a atteint 79,28 dollars. L'or noir est également soutenu par des inquiétudes sur le niveau des réserves pétrolières américaines.
La semaine dernière, le niveau des stocks américains était inférieur de 3,9% à celui de 2006 à la même époque, alors même que la demande de produits de chauffage a atteint son pic au quatrième trimestre.
L'or, enfin, profite de la crise financière et de son statut de valeur refuge. Il est monté, jeudi 20 septembre, à Londres, jusqu'à 738,6 dollars l'once, son cours le plus élevé depuis vingt-sept ans. A hongkong, vendredi matin, il s'inscrivait à 735,15 dollars.