Régime sans sel ?
Vision d’apocalypse: nous sommes en 2009. Les réserves mondiales de franchises sont venues à manquer. Mais des maraudeurs, des charognards qu’on appelle “Les Studios Hollywoodiens” parcourent les routes à la recherche d’une formule magique qui pourrait leur permettre de gagner encore quelques millions de dollars. Les anciens parlent encore d’une légende. Celui qu’on nommait “L’Inexpressif”. Celui qu’ils appellaient “Le Terminator”. Celui qui leur avait promis:”Je vais revenir!” Malheureusement, le Cyborg Autrichien s’était enlisé dans une autre mission: sauver la Californie de JC (Julien Clerc)…
Bon alors, si une nouvelle équipe de jeunes producteurs décidait de reprendre la franchise Terminator et faire perdurer ses fusils à pompe et ses pompeuses voix off ? Ouaih! Une nouvelle équipe dirigée par un réalisateur aux idées aussi courtes que son nom: McG !
Bon alors, il nous faudrait d’abord trouver un nom qui se la pète: Terminator Résilience, Terminator Resistance… un truc comme ça !
Terminator Renaissance* !! Mais bien sur. C’est à la fois religieux et clair sur les intentions de relancer la pompe à fric. En plus le héros c’est J.C. (John Connor), joué par Christian Bêle (Julien Clerc?)… Ensuite on va faire ça en 2018. Sachant que le fils de Sarah Connor est né en 1985… mince alors: pile poil 33 ans, comme l’age d’un autre célèbre J.C. !
En fouillant un peu, ils ne sont pas deux, ni quatre (comme sur IMDB) mais une vingtaine de scénaristes à s’être penchés sur le berceau de la Nouvelle Franchise Terminator. Et cette jolie équipe a subi deux coups de théâtre lors de l’écriture.
Le premier fut la nouvelle direction imposée par les Studios quand Christian Bale a accepté le rôle de John Connor. Alors que les scénaristes avaient surtout bossé sur Marcus Wright le gentil Terminator, les premiers essais de Time Bubbles par Skynet et les balbutiements du Metal Liquide… Allez! Tabula Rasa. Je veux qu’on suive John Connor, Bale nous coute bien assez cher comme ça ! Et virez moi ces armes à énergie, tout le monde repasse à la poudre à canon, comme dans “La Chute Du Faucon Noir” ! Faut que ça fasse réaliste ! (Oui mais elles étaient superbes, les images de combat de nuit dans T1 et T2…) Et on tourne ça de jour. On a les moyens techniques pour tourner en journée !
Ensuite il y a eu la fameuse fuite de l’année dernière: John Connor meurt à la fin du film (à 33 ans!) et Marcus endosse sa peau. Ce qui signifie que Skynet va être vaincu par un Terminator et non par un humain ! Ohlalala ! C’est messianique ! J.C. est crucifié sur l’endosquelette de Marcus pour… renaitre !!! Mais oups ! Y a une fuite ! Réécrivez moi la fin tout de suite !
Oh et puis après tout, la fin on s’en fout… vous me rajouterez une lueur dans les yeux de la gamine qui n’a pas dit un mot de tout le film comme dans Mad Max 2, histoire de faire comprendre qu’il y aussi d’autres gentils Terminators qui ont infiltré la résistance et basta ! On pompe “Planète Hurlante” (”Screamers” inspiré de Philip K. Dick…) mais qui s’en souvient, hein ?
Sinon vous me mettez un Terminator géant, un moissonneur genre “La Guerre des Mondes” animé comme dans “Transformers”, on sait comment faire ce genre d’images de synthèse ! Trop fastoche ! Et puis vous lui rajoutez des Moto Terminators, histoire de rentabiliser les heures de rendering CGI via notre Merchandising…
Comment ça le script ? On s’en fout du script ! Personne n’y comprend plus rien de toutes façons. Les gens viendront voir ce film pour les scènes d’action en CGI pas pour le jeu des acteurs. Pourtant c’est dans ce film que Christian Bale, les narines blanchies, a insulté pendant dix minutes le directeur de la photographie ! Attendez deux secondes, m’sieur Bale, toute cette rage ! On serait sur le plateau du Dernier Tango à Paris, j’veux bien, mais c’est celui du dernier terminator…. y a pas de quoi se mettre dans des états pareils. On avait dit : pas d’émotions! Les émotions, on les garde pour les machines !!!
(*) “Terminator Salvation” en v.o.
Salvation = Le Salut…. rien à voir avec la Renaissance mais pour une fois un distributeur francophone met le doigt là ou il faut: la tentative de renaissance d’une franchise.