Magazine Politique

C’est pas moi, c’est elle

Publié le 28 mai 2009 par Alain Hubler

city management non merciCe n’est pas ma faute, c’est celle de Muriel Testuz – « qui porte bien son nom » selon une affirmation publique du Syndic ! – et de son « noyau dur » d’opposants. C’est à peu de choses près les propos émis par Daniel Brélaz lors de l’annonce des funérailles du City Management mercredi dernier.

Et le Syndic de discréditer ceux qui ont largement montré qu’ils avaient raison en luttant contre la politique de « promotion » du commerce de détail lausannois : les commerçants ont peur du changement, ils sont individualistes, ils ont mené une croisade, ils se sont acoquinés avec des associations ennemies pour avoir la peau d’un projet auquel ils n’ont rien compris.

Bref, malgré une consultation qui a montré que 87 % des commerçants ne veulent pas du City Management, le Syndic persiste à affirmer qu’il avait raison et que les autres ont eu tort. Obstination aveugle ? Prétention démesurée ? Autisme sournois ? Mégalomanie municipale ? Je n’en sais rien.

Une chose est certaine : le groupe AGT ! s’est opposé dès le début à ce projet qui visait à faire de Lausanne un « centre commercial à ciel ouvert » et il constate que cette vision de la ville ne semble pas non plus être celle des commerçants. A ce stade, la Municipalité a juste à en tirer les leçons et à penser autrement le commerce en ville. Et, certainement, toute la ville. C’est-à-dire à le(s) concevoir avec celles et ceux qui le(s) vivent, qui le(s) font vivre et qui le(s) connaissent et pas avec les bureaucrates des associations de commerçants, qui sont à l’évidence complètement déconnectés de leur base. C’est probablement ce que beaucoup de politiciens adeptes de la langue de bois appelleraient la « démocratie participative ». C’est ce que j’appellerai plus simplement l’écoute et la conscience politique.

Mais au delà de cet échec cuisant sur l’un des points centraux des projets de la Municipalité, une question demeure : et si la « Métamorphose » de Lausanne, prise au sens large, n’était elle aussi qu’une vaste opération menée au pas de charge, sans concertation et dans un affolement général des autorités face à la mouvance du monde actuel ?

Réponse dans quelques mois ou quelques années.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Alain Hubler 199 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines