« La fin, les derniers mots, les souvenirs qui naissent de ces mots, le rebond effaré des survivants dans le passé, se retrouvent dans plusieurs textes parus sur coaltar. Marc Van Dongen, Béatrice Berset, Marc Delouze, Frédéric Deshusses, d’autres, écrivent cette fin telle quelle, linceul lycra, décomposition têtue, aujourd’hui ses envoyés sont des pourceaux, des diesels ou des crèmes hydratantes.
« C’est en mineur, presque en catimini, que la camarde est abordée par les corps qui restent pour écrire ça. Une telle insignifiance de la fin implique en effet un style, une façon de se tenir, donc des mots capables de la dire sans s’y complaire.
« Or, il semble y avoir un parallélisme formel entre l’écriture de ces morts minuscules et celle des vies qui nous sont dévolues. Le hurlement est dans le soupir, la rage dans un geste à peine esquissé, du fond des lavabos ne montent pas d’étoiles nouvelles. C’est par ce biais aussi que coaltar est engagé, dans la mesure où prendre en compte la fin des autres comme le miroir anticipé de la sienne est une forme de ce qu’il est convenu d’appeler l'« ouverture à l’autre ».
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