Une jounée placée sous le signe de la comédie. Mon périple cinématographique a commencé avec "Confessions d’une accro du shopping" mis en scène par P.J Hogan d’après le best-seller de Sophie Kinsella.
Rebecca Bloomwood (Isla Fisher) est une jeune femme, journaliste de formation, qui dépense sans compter. Son salaire, et bien plus, passe dans l’achat de somptueux et coûteux articles de mode. Elle souhaite être à la page en permanence.
Ses dépenses compulsives et sans modération l’amènent à se trouver un emploi mieux rémunéré. Elle est engagée par Luke Brandon (Hugh Dancy) qui est le rédacteur en chef d’un magazine financier.
Rapidement la jeune femme se distingue par la nouveauté et le ton de ses chroniques. Signant ses articles sous le pseudonyme de "la fille à l’écharpe verte", elle entend expliquer aux femmes comment gérer leur argent !!!
Même Rebecca reste en même temps une impénitente dépensière harcelée de toutes parts par un agent de recouvrement de créances impayées.
Avant toutes choses je voudrais tordre le cou à un concept qui m’horripile et qui me fait bondir à chaque fois : "Confessions d’une accro du shopping" n’est pas un long métrage destiné seulement aux femmes. Cette propension à ranger les spectateurs dans des cases bien commodes établies à l’avance a le don de m’énerver au plus haut point.
"Confessions d’une accro du shopping" est une comédie fraîche, sans prétention, outre que celle de divertir, qui est construit sur un modèle que seul le cinéma américain sait mettre en valeur.
L’héroïne, affublée de l’éternelle meilleure amie bienveillante, doit triompher de tout un tas d’épreuves pour réussir. Elle tombe inévitablement amoureuse de son patron. Puis un grain de sable perturbe invariablement la belle mécanique. Le précipice s’ouvre sous ses pieds mais l’amour et la réussite professionnelle finissent toujours par être les plus forts. La fin heureuse est inévitable.
Ce canevas est éculé pourriez vous me dire mais cela fonctionne toujours autant. A chaque fois les scénaristes sont suffisamment intelligents pour nous proposer des situations non conventionnelles, des moments où la comédie est mise en scène avec brio. Le long métrage de P.J Hogan n’échappe pas à ce principe. On prend du plaisir à rire beaucoup et le tonus du personnage principal est communicatif.
Les situations cocasses s’enchaînent à un rythme trépident. Pas le temps de respirer. Parmi les très moments du long métrage figurent les séquences où la jeune femme se rend aux séances des accros du shopping anonyme. Et il y a toujours ces instants où l'émotion prend le pas sur le ton enjoué de l'ensemble.
La thématique principale du film, les dépenses effrénées d’une femme d’aujourd’hui pour de coûteux produits de luxe, est traité sous le prisme de la comédie mais si nous analysons plus en profondeur le phénomène, il est clair que nous nous retrouvons face à une autre forme d’addiction, d’où le titre anglais du livre et du film : "Confessions of a Shopaholic".
Le long métrage doit beaucoup à l’énergie déployée par la comédienne Isla Fisher. Son sens de la comédie et son énergie à revendre entraîne tout sur leur passage. Hugh Dancy lui donne la réplique avec talent. Leur duo fait mouche. Krysten Ritter brille dans le rôle titre de la meilleure amie patentée.
A noter la présence "participative" d’acteurs à l’immense talent. John Goodman et Joan Cusack forment un couple de parents bien compréhensifs, Kristin Scott Thomas est délicieuse avec son anglais teinté d’un accent frenchy plus qu’improbable. Le très rare John Lightgow a toujours autant de classe à l’écran.
A noter que le long métrage est boosté par une bande originale des plus toniques où nous retrouvons entre autres Lady Gaga, The Pussycats Dolls ou Macy Gray.
Il est clair que j’ai pris un énorme plaisir. Ce genre de longs métrages fait un bien fou quand la semaine écoulée a été chargé ou que nous avons la tête farcie de préoccupations diverses et variées.
Il ne s’agit pas d’un long métrage culte au demeurant mais l’intérêt est de se distraire sans chercher le pourquoi du comment.