Quand Sam Raimi, le père des "Evil Dead", revient à ses premiers amours, le cinéma de genre, après un passage brillant par Spiderman, cela ne se loupe pas.
Mais quand en plus il nous livre un film à l'ancienne, qui joue entre deux modes (comique grand guignol et peur pure) et qu'il réussit à nous scotcher à notre fauteuil, nous ne pouvons que lui dire un très grand merci !
Car "Jusqu'en Enfer" est un vrai bon film de genre, au rythme savamment étudié, aux effets bien pensés et à la musique (et utilisation des effets sonores) superbe.
Sam Raimi est un maître du genre et il le prouve une fois de plus. Son actrice principale, Alison Lohman est superbement bien choisie. Elle n'en fait pas trop et nous entraîne dans les méandres d'une folie / réalité magnifiquement portée. Justin Long, que l'on voit de plus en plus au cinéma, en amoureux transit, est juste et apporte une touche de rationalité là où nous en attendions le moins.
Quand au fond du film, sur l'avarice et l'ambition qu'entraine notre société du fric et du paraitre (le repas avec les beaux parents est un paroxisme), cela est finement amené. Et "bien mal acquis ne profite jamais"...
Alors bien entendu certains vont encore dire que c'est du grand n'importe quoi, que Sam Raimi ne peut s'empêcher de faire dans le grand guignol par moment... Et alors ? C'est un très bon film de genre avec lequel nous frissonnons et passons un bon moment. Que demander de plus ?