Le juge des référés a suspendu samedi les contrats conclus le 10 mai par le ministre de l'Immigration concernant l'assistance juridique aux étrangers placés en rétention administrative, donnant ainsi raison à la Cimade...
Trois mois supplémentaires pour la mission de la Cimade. C'est ce qu'a proposé dimanche le ministre de l'Immigration Éric Besson après s'être vu infligé un sérieux camouflet judiciaire, samedi.
Le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait en effet décidé de suspendre les contrats conclus le 10 mai par le ministre de l'Immigration concernant l'assistance juridique aux étrangers placés en rétention administrative.
Seule association jusqu'alors habilitée pour cette mission, la Cimade avait saisi la justice en formulant un recours contre les conditions de la fin de son monopole dont elle bénéficie depuis 1984.
Samedi, l'association s'est déclarée satisfaite de cette décision de justice faisant droit à sa requête, et appelle le ministre à « ouvrir d'urgence une concertation » avec les associations de défense des droits des étrangers pour trouver une solution permettant de « garantir et de maintenir une réelle assistance juridique aux étrangers placés dans les centres de rétention administrative ».