Vaste programme. Drôle d'idée surtout, car de quelle légitimité peut se revendiquer l'ancien international pour jouer les redresseurs de torts au PSG ? Maké a un palmarès, certes. Il a joué les tauliers cette saison dans le vestiaire et le milieu de terrain parisiens, d'accord. Mais au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. S'il a plutôt bien tenu la distance dans une équipe jouant au train de sénateur du championnat de France, à la vitesse de croisière Ligue des Champions il aurait sans doute tiré la langue plus que de raison. Surtout, arrivé l'été dernier, que représente Makélélé dans l'histoire du club de la capitale pour s'imaginer ainsi l'incarner aujourd'hui ?
Rien ou presque. A moins que nous n'ayons raté un épisode. Peut-être, vu son grand âge, Makélélé faisait-il déjà partie, alors fringant trentenaire, de l'équipe qui permit à Paris d'écrire les premières lignes de son palmarès au tout début des années 1980 ?
Sauf à confondre Sébastien Bazin avec Dieu le Père, on ne voit pas de quel buisson ardent peut se prévaloir Maké pour se croire ainsi prophète dans un pays qu'il devra conquérir avant d'être le sien. Bouffi d'orgueil, notre bistrotier haut de gamme, dont le café chic est l'unique brevet de parisiannité, risque plutôt de s'attirer de sérieuses inimitiés dans les virages en jouant ainsi les redresseurs de tort et les matamors.
Qu'il range ses habits de Zorro improbable dans l'armoire et se contente simplement de faire la promotion de sa biographie. Faute de nettoyer les prétendues "saletés" qui handicapent selon lui le PSG, son bouquin, comme celui de Rothen avant lui, pourra toujours servir à caler un ou deux meubles bancals du centre d'entraînement parisien…