Honnêtement, je doute que les trippeux de “Anne la maison aux pignons verts” adorent The Sandman. Il s’agit d’une oeuvre sombre, éclatée et complexe qui demande beaucoup du lecteur.
C’est que j’ai entamé The Sandman
The Sandman raconte l’histoire de Morpheus, un des sept “Endless”, entités immortelles qui existaient avant l’arrivée des dieux et existeront après leur départ. Ces entités sont Destin, Mort, Rêve, Destruction, Désir, Désespoir et Délire. Morpheus est le maître du royaume des rêves. Il influence la vie des êtres humains par l’entremise de leurs rêves et intervient parfois en personne dans le monde des mortels. Ça donne lieu à des histoires complètement flyées où le fantastique, la mythologie, l’horreur, la science-fiction et l’histoire s’entrechoquent constamment.
Le britannique Neil Gaiman est l’auteur de cette oeuvre en 10 volumes qui rassemble les 75 numéros publiés originalement entre 1989 et 1996 par DC Comics. Si vous avez vu récemment le film d’animation Coraline, vous avez vu un autre fruit de l’imagination débordante de Gaiman. Outre les histoires, étonnantes d’un volume à l’autre, les dessins réalisés au fil des années par une dizaine d’artistes attirent constamment notre attention. C’est parfois léché, parfois nonchalant, parfois complètement déjanté, parfois classique. Gaiman a visiblement donné totale liberté aux artistes dans l’illustration de son univers et cela a certainement contribué à faire de The Sandman une référence en matière de “comic book sérieux”.
Je sais que le genre en rebute plusieurs. Dommage. The Sandman est une oeuvre prenante et déroutante, une expérience intellectuelle singulière. Chapeau, Gaiman.