L'USAP dans la douleur

Demi-finale à suspens cet après-midi à Lyon, entre Perpignan et le Stade Français. Au terme d'une rencontre cadenassée en première mi-temps et totalement débridée en seconde, l'USAP s'est qualifié pour la finale du Top14.

Mais que ce fut dur pour les Catalans. Toujours devant au score, ils ont cru à au moins deux reprises, avoir fait le break, mais à chaque fois Paris est revenu. Mais le Stade Français a payé ses options de jeu minimalistes en première mi-temps : pas moins de dix chandelles allumées par Juan-Martin Hernandez au cours des quarantes premières mi-temps !

Après la pause, les Parisiens ont davantage joué à la main, et sont parvenus à inquiéter l'USAP jusqu'au bout. Mais les maladresses des trois-quarts, en particulier Mathieu Bastareaud, n'ont pas permis au Stade Français de créer la surprise.

Au final, Perpignan l'emporte 25-21. Le Stade Français a bien tenté de faire le siège des 22 mètres Catalans dans les ultimes minutes. Mais, comme un symbole, un dernier en-avant de Mathieu Bastareaud a envoyé l'USAP (presque) au paradis.

On retiendra de cette rencontre, hachée par les fautes nombreuses, la science parisienne pour crisper les nerfs les mieux trempés chez leurs adversaires. EN la matière, Sylvain Marconnet est incontestablement un maître. Mais cela n'a pas suffit, comme n'ont pas suffit la rentrée de Sergio Parisse en deuxième période (mais pourquoi donc ne l'avoir pas aligné d'entrée ?) et le replacement de Lionel Beauxis à l'ouverture, qui a apporté au Stade Français un plus en attaque.

Côté Catalans, il se confirme que Maxime Mermoz a du talent, et que le pack Usapiste, lorsqu'il se discipline, peut être très efficace. Sur l'ensemble de la partie, et même s'il n'y a pas de note artistique en rugby, on peut estimer que l'a emporté l'équipe qui, globalement, a proposé le plus de jeu. Des essais variés dans leur construction et une conquête relativement maîtrisée sont les deux points qu'on retiendra du rugby pratiquée par l'USAP cet après-midi. Un petit bémol peut-être sur le jeu au pied d'occupation, qui n'a pas été à la hauteur du reste. Face à Clermont samedi prochain, ce secteur pourrait compter...