La CIMADE vient de remporter une bataille judiciaire sans précédent contre le ministre de la pureté de la race, pardon, le ministre de l'immigration, Eric Besson.
Dans un délibéré que vous trouverez ICI, la justice rend un acte clair : la suspension de l’exécution des contrats signés par le ministre de l’Immigration le Dimanche 10 mai dans le cadre du marché de la rétention. Et donc le rejet de la transformation de mission d'aide vers mission d'information. C'est une décision claire et précise, qui donne raison à la CIMADE dans ce dossier (en rejetant 4 des parties ayant souscrit un contrat, au passage, et en infligent des dédomagements à hauteur de 3000 € pour la CIMADE).
Certes, cette décision est plaisante à lire, elle nous offre une bouffée d'air frais, mais ce n'est qu'une simple victoire qui est loin, très loin, de faire une avancée décissive.
Dans cette affaire, le droit ne juge en rien les conditions de détention ou l'existence de camps de rétentions pour migrants. Elle n'a jugé que sur "qui a le droit d'y jeter un oeil".
Le vrai combat, celui à mener de toute urgence, c'est l'abolition des ces camps honteux et la mise en place de la libre circulation des personnes. Et ce quelque soit leurs pays d'origines, leurs religions ou autre.
Car aujourd'hui, la France forteresse, l'Europe forteresse, deviennent des réalités. Petit à petit, le peuple européen s'habitue à ce que l'on tue pour sa tranquilité (comptez les morts à la frontière, en bateau...). Et c'est cela le point névralgique : il nous faut combattre cette indifférence.
La CIMADE est un rouage de cela, mais un simple et faible rouage. Il est temps que les progressistes reviennent à la base : la liberté de chacun. C'est ce qui me fait douter du côté progressiste du Front de Gauche ou du PS, à lire leurs textes sur le sujet... Un oubli ou bien ?
Voilà, la nouvelle est bonne mais elle ne doit pas nous laisser à penser que nous pouvons souffler. Au contraire même.