Je suis un peu en avance pour célébrer les 50 ans écoulés depuis la mort de Boris Vian , le 23 juin 1959. Mais le personnage se moquait des représentations formelles. Alors, nous aussi!
Si Marilène n’a pas trouvé la solution, son art de triturer les fils de l’énigme mérite bien de remporter la pipe en écume de mer proposée en illustration. RV, descendu tout droit des nuages qu’il ordonne savamment, gagne aussi une image en lot de consolation.
J’ignore qui est le mystérieux VM , gagnant incontesté. Mais avec Alain , Nathalie , Dom.A , Jeandler , Claudialucia (serez-vous à la fête, Claudialucia, à la MJC de Créteil , vendredi prochain?), il reçoit une trompette d’or (au moins), en souvenir de la passion de l’auteur pour cet instrument. Et même Dominique Hasselmann qui eût trouvé si le temps lui en avait justement laissé le temps! Je n’ai plus qu’à préparer l’expédition.
Ainsi, qui ne se souvient de l’Ecume des jours “? De ce livre étrange, poétique, triste et drôle, satire du monde où tout devient dérisoire, où l’idolâtrie de Jean Sol Partre est tournée en ridicule, où la maladie se transforme en nénuphar, où l’humidité envahit les mots et les pages jusqu’à créer le malaise chez le lecteur?
Boris Vian a été de tous les manifeste iconoclastes. De “J’irai cracher sur vos tombes”, écrit sous le pseudonyme, de Vernon Sullivan à “La chanson du déserteur”, la censure l’a poursuivi de sa vindicte. Ce dont il se moquait bien!
Le nénuphar a eu raison de sa boulimie de création. Il avait 39 ans lorsque la mort annoncée (il est atteint depuis l’enfance d’une malformation cardiaque), vient frapper à sa vie et l’emporter loin de nous.
Nous reste, pour nous consoler, l’écume de ces jours, qu’il a recueillie et nous a offert dans son conte.