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Le déclin des poissons d'eau douce aurait forcé nos ancêtres à pêcher en mer

Publié le 30 mai 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-05-30 13:44:00

Angleterre – Un projet international montre que les pêcheurs médiévaux auraient pris la mer pour la première fois il y a 1000 ans à cause d’un important déclin des poissons d’eau douce. Les conclusions sur l’identification de la diversité marine passée peuvent avoir un impact sur la gestion actuelle des océans.

Les chercheurs des universités de Cambridge et de York ont étudié et daté les arêtes de poissons trouvées sur des sites archéologiques du nord-ouest de l’Europe. Ils ont découvert qu’il y a 1000 ans il y avait peu d’espèces de poissons d’eau douce pêchées, et que celles-ci diminuaient au cours du temps. La pêche intensive et la pollution seraient responsables de ce déclin qui aurait causé des changements majeurs dans le régime alimentaire de nos ancêtres.
L’étude fait partie d’un projet international plus global qui sera le thème de la conférence du CoML, Census of Marine Life (recensement de la vie marine) qui se tiendra au Canada cette semaine. Le projet intitulé « Histoire des populations animales marines » a pour objectif d’observer la diversité et la distribution des animaux marins, dans le passé et le présent et les implications que cela pourrait avoir dans le futur.
Un autre article de l’université de Bologne a révélé que de nouveaux équipements de pêche et bateaux ont été inventés dans les années 1500, ce qui a permis aux Européens de s’aventurer de la côte jusqu’au large pour pêcher en eaux profondes. Cependant l’auteure de l’étude, Maria Lucia de Nicolo, précise que la plus grande révolution de pêche s’est produite au milieu des années 1600, quand des installations ont permis aux bateaux de tendre des filets.
Les chercheurs du CoML ont aussi révélé que de grands bancs de baleines bleues, d’orques et de requins se trouvaient dans les eaux de Cornouailles dans les années 1880. Des bancs de baleines franches au sud des côtes de Nouvelle-Zélande pouvaient compter 30 fois plus d'individus qu’aujourd’hui.
Le président du CoML  affirme : « L’image du passé émergeant de cette étude fournit un nouveau contexte pour la gestion contemporaine des océans. Comprendre l’importance des changements est essentiel pour interpréter avec précision les tendances et faire des prévisions ».
 


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