Comme cela se sait, je ne suis ni un grand fan de Dominique A, ni un spécialiste de la musique française. Et pourtant, j'ai
beaucoup apprécié son dernier album, "La Musique". Cela faisait quelques temps qu'il trainait sur mon disque dur, et je n'avais toujours pas trouvé le temps, ni surtout la motivation, d'y jeter
une oreille. J'ai eu tort, et j'assume. Enregistré d'un titre à l'autre avec une boîte à rythme, produit et fait maison, ce disque est en fait une bonne production de pop intelligente avec des
textes plus directs et touchants, de la très belle et poignate "Immortels" au titre éponyme qui est une petite claque musicale, dans ses arrangements simples mais percutants. "La fin du monde",
"Hasta", sont autant de petites perles qui tendent à démonter qu'après ma chronique du dernier Mélodium ( il y a deux jours) l'actualité est vraiment riche et généreuse avec les nantais. Pas au
foot, certes, puisque les canaris se sont fait plumés dans la grande basse cour de la Ligue 1. Et si le "Bruit blanc de l'été" était aussi celui d'une pop à la française qui assume enfin ses
imperfections et cesse de prétendre d'être plus que ce qu'elle n'est, on ne peut que se réjouir et affirmer bien haut et sans complexes : Oui, moi aussi j'écoute Dominique A, qui entre zones
d'ombre discrètes et synthés vintages engourdis, réussit le pari de nous plaire et distraire sans pour autant nous faire rire. C'est en se faisant plus léger qu'on réussit souvent à être le plus
profond. (7,5/10)