Les salariés de Continental ont accepté la proposition de la direction portant la prime de licenciement à 50 000 €. Un accord qui marque la fin des assemblées générales quotidiennes à Clairoix.
Accord trouvé hier, mais non sans mal chez Continental. Et les délégués syndicaux ont dû tempérer l'ardeur de leur troupe. « Non, pas question, on continue à se battre ! » C'est ainsi que, de
prime d'abord, a été accueilli, hier après-midi, le compte rendu des négociations menées, la veille au soir, entre dirigeants et délégués de l'usine de Clairoix. Mais la tension est retombée
quand un délégué annonce que « la prime de licenciement est passée de 20 000 à 50 000 €. »Xavier Mathieu, délégué CGT, a estimé que « ce qui avait été proposé était exceptionnel », même si les
exigences de départ se montaient à 200 000 €. « A vouloir aller plus loin, on risque de tout perdre », a-t-il tempéré. Alors, peu à peu, le ton a changé. Et, à main levée, la proposition de la
direction a été acceptée par une large majorité.
Un à un, les délégués de chacun des syndicats ont alors pris la parole, se félicitant d'être enfin parvenus à un tel accord. Même si ce dernier devra être ratifié par le comité central
d'entreprise, vendredi prochain. Un accord qui, par voie de conséquence, met sans doute fin aux assemblées générales qui se tenaient quotidiennement depuis l'annonce de la fermeture du site de
Clairoix, le 11 mars dernier.
« C'est une aventure humaine de se revoir tous les jours, même si la situation est dramatique, témoigne un salarié. Maintenant, c'est sûr, ça va nous manquer. Mais on aura encore des occasions de
se voir, notamment pour aller manifester. » Ce sera d'ailleurs le cas dès mardi, puisque les Conti ont d'ores et déjà prévu d'aller défiler dans les rues d'Amiens, en solidarité avec leurs
collègues de l'usine Goodyear-Dunlop d'Amiens.
Le directeur de Continental-Clairoix, Louis Forzy, joint hier, s'est estimé heureux « de voir qu'on pouvait discuter, même si on n'est pas d'accord sur tout ». Il a rappelé les mesures qui
composent l'accord : «Outre les 50000 € de prime individuelle, les contrats de tous les salariés seront maintenus jusqu'au 31 décembre, et les départs en retraite seront calculés à compter de six
mois par année d'ancienneté, au lieu de trois comme prévu. »
Mais Antonio Da Costa, de son côté, affirme qu'aucune mesure n'a été prise en faveur des futurs préretraités. « Je ne signerai l'accord que si de réelles mesures sont adoptées en leur faveur. Il
n'est pas question de laisser quiconque sur le bord du chemin. »
Hier après-midi, il flottait comme un parfum de fin d'année scolaire sur le parvis de l'usine de Clairoix. Il faisait beau, le moral avait quelque peu remonté, mais on était triste de se séparer.
Le Parisien
Mon avis :
Pour en arriver là et compte tenu des sommes versées je pense que Continental pouvez continuer son activité en France.A mes yeux ce n'est pas une victoire des syndicats mais de Continental..
Enfin c'est juste mon avis.