Rechercher dans l'absolu la reconnaissance des autres induit de se mettre en situation de dépendance vis à vis de ceux-ci. Non qu'il faille se détourner des regards qui se posent sur nous. La relation nous est nécessaire pour exister, s'agissant d'une condition ontologique dont il est fortement déconseillé de s'y soustraire totalement. Faut-il pour autant se contraindre à une sujétion requise à l'apparence, motivée par les faveurs d'autrui ? Je répondrais par l'affirmative dès lors que notre intégration sociale est en jeu. Il s'agit pour l'occasion de saisfaire un besoin d'appartenance. C'est cependant sur cet axe qu'il est préférable de s'auto-limiter quant aux moyens à mettre en oeuvre pour garantir une présence qui nous importe. A chacun d'en définir le contenu, le tout étant d'en conserver la maîtrise. Ainsi, la considération est peut-être une voie plus saine que la reconnaissance. J'y préserve ainsi un espace de liberté, une sorte de réserve que je peux, sans souffrir, allouer à la sphère privée. L'homme a besoin d'air libre. Il lui faut éviter l'asphyxie, tant dans sa demeure que dans la rue.