" A présent c'est la nuit, et la nuit c'est fait pour dormir. Enfin, pour dormir...ou pour veiller." -richard kowalyszin-
Et dans l'histoire dont je me souviens il y avait un taxi qui glissait sur l'asphalte mouillé accompagné par un tango bandonéon qui mettait du blues argentin aux voies sur berge. La ville s'était maquillé comme il le fallait pour se rendre encore plus désirable, comme une vraie fausse aventure du hasard.
"la nuit favorise le MOI, l'obscurité entraine l'abstraction du corps social; c'est le temps privilégié de la rencontre entre les individus-pendant lequel- les contraintes diurnes ayant disparu, les sentiments sont mis à nu." -j.n. berguit-
Vous allez où? demanda le chauffeur en ouvrant la vitre de sa mercédès. Par là répondit le type avec un léger sourire fatigué et un vague geste du bras. Le taxi -man eut un court moment d'hésitation avant de débloquer la condamnation centralisée des portes; ça sentait les chiottes dans l'habitacle, enfin plutôt ce qu'on y met pour faire diversion, un parfum d'intérieur qui devait s'appeller "brise marine" ou quelque chose dans le genre poésie chimique Un bref coup d'oeil dans le rétro- dernière vérification avant l'allumage - et la bagnole s'enfonça silencieuse et confortable dans la nuit des boulevards.
"lorsque l'individu ne perçoit plus son environnement, la réalité fait place à l'imaginaire." -j.n.berguit-
Et là maintenant on fait quoi? On pourrait par exemple filer jusqu'à l'océan, celui des parisiens quand ils décident de s'échapper pour un oui, pour un non et que la liberté conditionnnelle s'échoue sur les galets de vattetot- sur- mer. Mais pour se donner de l'espace encore on pourrait aussi envisager après un travelling sur la plaque d'immatriculation en poupe, et sa disparition progressive-à suivre- une image du jour qui trépide et incrusté en bas à gauche:
-20 ans plus tard"-
"la nuit se présente à la fois comme un temps de recul propice à une analyse plus impartiale de l'événement vécu et aussi comme un temps préliminaire de réflexion pour affronter le futur. Ne dit-on pas: "la nuit porte conseil". -j.n. berguit-