Dans les années 60, Carl est un jeune anglais assez réservé de 18 ans ; viré de son lycée, il est envoyé par sa mère en mer du Nord. Rien d’extraordinaire jusqu’ici sauf que le bateau en question est celui d’une radio pirate diffusant 24h/24 du rock et de la pop, et écoutée par la moitié de l’Angleterre, les jeunes, les vieux, les enfants, toutes les catégories sociales, et surtout les filles évidemment.
De l’autre côté du poste de radio il y a huit DJ bien allumés et toujours prêts à provoquer le gouvernement incapable de leur mettre la main dessus. En attendant ils se tapent un sacré bon temps, mettent le feu non-stop sur leur radio, oublient la morale à bord et au micro, n'oublient jamais de faire monter les minettes à bord le samedi, et il leur reste assez d’énergie et d’humanité pour s’aider dans les coups durs.
Manque de bol, s’ils sont assez malins pour échapper aux arrestations, le gouvernement ne l’est pas, mais alors vraiment pas, surtout quand on est un ministre aidé par un type qui s’appelle Troudebal. Et donc ça finira très mal …
… avant le happy end de rigueur. Faut bien, on est chez Richard Curtis ("Love actually"), heureusement "Good morning England" a un humour anglais comme on l'aime, une bande-son de tarés, et des personnages plus déjantés les uns que les autres interprétés par des comédiens aussi bien sélectionnés que la B. O. Il n’y a pas Hugh Grant, il n’y a pas Colin Firth, il n’y a pas non plus les Beatles ni les Stones, mais il y a Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy, Rhys Ifans et Kenneth Branagh, il y a les Turtles, les Kinks, David Bowie, les Beach Boys, Duffy et il y a les Who. Même Leonard Cohen va trouver sa place dans le film comme Carl sur le bateau.
Le film rend hommage aux DJ des années 60 qui s’opposaient aux lois dans le seul but de diffuser et faire partager leur passion du rock face à des dirigeants qui se croyaient assez intelligents pour éliminer ces radios et étaient infoutus de s’apercevoir que le virus n’était pas qu’une question d’ondes. La preuve c’est que ça ne s’est pas calmé depuis quarante ans. Et qu’aujourd’hui les radios diffusent pop et rock 24h/24 et en plus c’est légal.
Le grand point négatif du film c’est sa (trop longue) fin, on se doute que ça va exploser mais que ça ne peut pas mal finir. Mais bon, on leur pardonne, parce que le reste est vraiment tuant, et puis des films authentiques et déjantés comme ça …on devrait en avoir plus souvent. Et si le film vous a laissé de marbre et ne vous a pas sensibilisé au rock même juste un poil, ben on peut plus faire grand-chose pour vous !
(Pour ceux qui veulent aller plus loin : New Wave Hooker est là)