Quand j’étais étudiante, on pouvait discuter pendant des heures sur les genres littéraires : ceci est un récit, tel auteur fait partie de telle école de pensée, un roman existentialiste, un polar. Moi, pourvu que j’aime! Il est certain qu’avec les années, mon style a évolué, mais je n’ai jamais cherché à répondre à des critères de classement. J’ai beaucoup écrit; des articles de journaux, des billets, des opinions, des romans, des essais, même un dictionnaire avec mon père, des lettres d’amour, des lettres d’affaires, deux séries dramatiques pour la télévision, des romans et des récits. Il n’y a que la poésie et le théâtre que je n’ai pas touché et encore, série dramatique ressemble un peu au théâtre et poésie, j’ai toujours un petit cahier noir rempli de mes premières rimes qui moisira probablement dans une boîte.
Et aujourd’hui, s’ajoutent blogue et des textes pour des sites Internet. Aucun problème de changement de style, si tant est que je change. Ça me vient naturellement. Ma tête passe d’une forme à une autre et je sais que parfois ça doit faire de drôles de poudings, mais moi je les aime ! Je trouve quand même que ça commence à devenir pointu : écrire comme ceci, comme cela. Pour que le texte entre dans un moule, réponde à des règles d’efficacité. Ce matin, je lisais entre autres des conseils belges dans Redaction.be. J’ai arrêté parce qu’il vient un temps où c’est tellement restrictif que ça t’enlève tout élan.
J’haïs ça les étiquettes, c’est comme des recettes : il faut les suivre, sinon on risque de manquer notre coup. Évidemment, il y aura toujours de grands chefs qui réussissent tout ce qu’ils touchent. Et les rebelles comme moi, réfractaires à toute forme de mainmise.
Et vous, est-ce facile pour vous de sauter d’un genre à un autre? Êtes-vous tenté d’écrire votre roman dans le même style qu’un blogue. Juste un petit peu plus long et sans liens!!!