Synopsis :
Christine est une spécialiste en crédit immobilier, à qui l'on reproche d'être trop gentille. Pour redorer son image, elle va refuser le dossier d'une étrange vieille femme, Mrs Ganush. Mais sa cliente, très en colère, a le pouvoir de communiquer avec des démons...
Critique :
Depuis le temps que je l’attendais celui-là ! Je me souviens encore l’époque du casting où Ellen Page avait été recrutée pour incarner le rôle de Christine avant qu’une incompatibilité d’agenda la fit décliner la sollicitation de Sam Raimi.
Même si la différence d’âge est notoire avec Alison Lohman (près de 10 ans), la ressemblance physique est frappante donc autant dire que le réalisateur tenait à son type de fille sur le projet
Bref, j’ai découvert avant-hier ce « Jusqu’en enfer » qui s’impose instantanément comme l’un des divertissements les plus jubilatoires de cette année 2009. Après avoir passé près de 10 ans de sa vie sur l’excellente trilogie Spider-Man (voir nos critique du 1, 2 et 3), Sam Raimi revient sur ses terres d’origines, le cinéma de genre. Libre de toute pression, il peut enfin faire son film bien à lui avec une folie qui dépasse toute nos attentes.
D’un synopsis convenu (celui d’une jeune femme frappée d’une malédiction), Raimi nous entraîne dans un véritable train fantôme de foire, avec son lot d’instants effrayants comme de moments comiques. Et de l’humour, le film n’en manque pas. Au sein d’une même scène, notre ascenseur émotionnel va régulièrement faire du yoyo entre rires et secondes d'effrois.
Le fil rouge de notre histoire va être Christine, femme enfant banquière de profession, qui, afin d’accéder au poste de directrice adjointe, va refuser une extension de prêt à une gitane afin de montrer à son directeur qu’elle aussi est capable de prendre des décisions difficiles. Mais parfois, l’orgueil ferait mieux de rester au placard puisque cette gitane va lui jeter la malédiction du Lamia, qui condamne instantanément Christine à aller brûler en enfer.
Notre héroïne va donc devoir supporter trois jours de tortures physiques et mentales avant que son âme ne soit dévorée sauf si le sort arrive à être conjurer. Et soyons clair, Christine va prendre très très cher pendant ces trois journées
A intervalles quasi régulières, le film nous offre des séquences d’anthologies, à l’image de cette baston dans la voiture entre Christine et la sorcière gitane ou lors de la séance d’incantation de l’esprit du Lamia. Systématiquement, la réalisation et le montage frôlent le génie voire la folie. Raimi n’hésites jamais à partir dans le n’importe quoi le plus total, quitte à s’orienter parfois dans un registre clairement old school mais toujours très maîtrisé.
Si l’on devait résumer le film est un mot, je pense qu’il faudrait employer « plaisir ». Le plaisir transpirant de son réalisateur à faire un véritable film récréation, le plaisir nerveux que l’on à lors de scènes instantanément cultes, ou encore le plaisir que l’on a de découvrir un film horrifico/comique purement et simplement magistral.
Revenant à ses racines, Raimi nous livre avec son Jusqu’en enfer une grande bouffée d’air frais, un train fantôme de fête foraine ultra fun mais surtout un divertissement cinématographique jouissif de bout en bout.
Absolument génial !
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