There is something rotten in the World of UN
Nos médias s’en sont fait faiblement l’écho, mais les scandales éclaboussant l’ONU et ses satellites se sont multipliés ces trois dernières semaines. Ainsi, au Timor-Oriental, on a appris que les experts de l’ONU envoyés pour reconstruire le pays exigeaient des salaires plus de quinze fois supérieurs à ceux des locaux, ministres et chef de l’Etat compris. La science des pauvres, ça peut rapporter gros.
Autre scandale : le renouvellement du conseil des droits de l’Homme créé par Kofi Annan pour en finir avec l’ancienne commission du même nom, tribune des Etats les plus dictatoriaux de la planète. Et bien, là c’est le même manège : avec un maximum d’hypocrisie, les Etats ont réélu des membres comme Cuba, la Chine, la Russie. Ils ont élu le Kirghizstan. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Dernier scandale, celui du Sri-Lanka, où pour protéger ses intérêts, l’ONU a truqué tous les chiffres du massacre pendant que se déroulait l’opération contre les Tamouls menée par Colombo. Elle les a sciemment sous-évalués, ne prenant ‘officiellement’ conscience du dérapage qu’une fois que le pouvoir central en a eu fini avec les tamouls. L’Histoire se répète.
O-NUL
A quoi sert l’ONU ? A aider les pauvres ? Les inégalités se sont accrues dans le monde depuis dix ans si l’on regarde le PIB par tête en parité des pouvoir d’achat entre les 1 milliard les plus pauvres et les 1 milliard les plus riches.
A protéger les droits de l’homme ? Ces derniers continuent d’être bafoués dans les pays les plus puissants de la planète, comme la Chine, ce qui n’empêche pas cette dernière d’être membre permanent du Conseil de sécurité.
A empêcher les guerres fratricides ? Du Rwanda au Sri-Lanka, le même scénario se reproduit. L’ONU se cache et vient après panser les plaies.
A empêcher une guerre inter-étatique ? La Corée du Nord et l’Iran défient tranquillement la communauté internationale et la seule opération punitive d’envergure menée contre un pays depuis 10 ans s’est faite en dehors de l’ONU. Il s’agissait de l’Irak.
Oui, l’ONU est malade, mais surtout elle est le miroir de la propre décomposition du monde. Lorsque les organisations transnationales faiblissent, cela signifie que le concert des nations devient dissonant.
Conseil des droits de l'HommeONUSri-LankaTimorSujets: Banderille | 10 Comments »