LCL, ex-Crédit lyonnais, est poursuivi en justice aux Etats-Unis par des victimes d'attentats commis en Israël. Dans une plainte déposée en 2006, celles-ci accusent la banque d'avoir indirectement financé le Hamas en hébergeant les comptes d'une association française, le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP). Le Lyonnais, lui, se défend de toute faute. Après trois années de procédure, les deux parties entrent dans l'ultime phase de négociation. Faute d'accord avant la fin du mois d'août, un procès pourrait se tenir aux Etats-Unis, pays où le Hamas est considéré comme une organisation terroriste.
Selon le journal The New York Sun, l'affaire a commencé devant une cour de Brooklyn avec le dépôt d'une plainte contre une banque britannique, un établissement jordanien, puis contre le Lyonnais, en février 2006. L'une des agences LCL en France a effectivement hébergé les comptes du CBSP. Cette association, fondée en 1990 à Nancy, mais dont le siège est situé à Paris, se présente comme une organisation caritative et nie tout lien « organique » avec le Hamas ; ce que contestent les victimes d'attentat.
De leur côté, les responsables de la banque font valoir qu'à l'époque ils avaient signalé des transferts de fonds suspects à Tracfin, l'organisme anti-blanchiment du ministère des Finances. Faute d'éléments probants, l'affaire avait été classée sans suite en avril 2008 par le parquet de Paris.
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