… et du libéralisme !
Le livre de Delanoe annoncé comme l’évenement n’apportait rien de bien nouveau. Mais s’agissant d’un débat interne au PS il est très intéressant de le relire aujourd’hui à la lumière des échanges de statuettes africaines en Poitou et de la campagne des européennes du PS. Les écrits restent!
Les thèmes brassés dans l’ouvrage méritent “l’arrêt sur image”. La crise n’avait pas encore répandu ses ravages, le libéralisme était de mode. Ses protagonistes au PS, consultaient le dictionnaire recherchant des références historiques, même si américaines. Le fameux “mot” … Libéral était en voie de réhabilitation, après avoir rendu hommage aux mânes des Pères,-ça ne mange pas de pain-Delanoë se risquait sur ce qu’il espérait différent : son libéralisme éclairé.Tout le monde sait qu’en Europe, les partis socialistes adhèrent à la social-démocratie et acceptent l’économie de marché et par conséquent le libéralisme économique. La stratégie Delanoë était parfaitement lisible. Sachant les problèmes avec l’extrême gauche, il espérait grappiller des voix chez les électeurs du centre et centre droit. L’important c’est cette réhabilitation , à l’époque, d’un mot jusque là banni et tabou, réhabilité et brutalement redevenu tabou.
Ainsi, l’espace d’un printemps on a pu lire et voir des hommes qui dans les années 50 affirmaient sans rire que Staline était le Père des peuples, le grand sauveur de l’humanité et le garant des libertés premières, se fendre de jolis papiers dans lesquels ils expliquaient toutes les vertus de l’adjectif “libéral”.Cette embellie fut de courte durée et la campagne des élections européennes nous ramène aux vieux schémas rassurants. “Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis” disait l’autre, certes, mais certains sont très véloces .Enfin … Pour … le libéralisme le “printemps socialiste “a été court .Ce n’est pas pour me déplaire, j’aime les États forts, régulateurs et redistributeurs. Mais relire un livre récent, 1 an, et y trouver autant de contradictions sur le fond à la lumière de nouvelles alliances et d’une non-campagne est une expérience éclairante. Ajoutons la “disparition “complète du même Delanoë dans les évolutions récentes du PS : un feu de paille vite éteint.