Sept faux sont exposés à Bâle. Cinq peints par Emile Schuffenecker les “Jardin de Daubigny” et “d’Auvers”, le “Moulin de la Galette”, le “Champ de blé sous le ciel orageux” et la “Moisson” de Jerusalem qui sert de toile d’appel et que vous reprenez en haut de cette page. Ces minables Van Gogh-là sont dus aux pinceaux d’Emile Schuffenecker. C’est ainsi que Benoit Landais intervient dans les commentaires du billet que j’ai publié après ma visite de l’exposition van Gogh au Kunstmuseum de Bâle.
Aussi, lorsque je reçus l’invitation à la conférence sur les 2 jardins Daubigny ma curiosité fut aiguisée.
Ce mercredi 27 mai, le Kunstmuseum de Bâle a invité Stefan Kolkodehoff, journaliste culturel de Cologne (Kulturjournalist) afin de clarifier l’énigme “Die zwei Versionen des Jardin de Daubigny” dans le cadre de l’exposition
“Vincent van Gogh - Zwischen Erde und Himmel: Die Landschaften.“
L’objet est défendre le Jardin de Daubigny, toile phare de l’exposition reproduite en carte de crédit par l’UBS, son sponsor, tableau contesté par des dizaines d’experts depuis qu’Alfred Hentzen a prouvé qu’il était faux en 1934 et sur lequel… il y a zéro doute selon un communiqué de presse du directeur du musée :
——————
“Die These, das Gemälde von Vincent van Gogh Jardin de Daubigny aus der Sammlung Rudolf Staechelin, Depositum im Kunstmuseum Basel (F 777), sei eine Fälschung, ist nicht neu, dafür reichlich absurd: Die Fachwelt, auch das renommierte Van Gogh Museum in Amsterdam, ist sich einig, dass es keinerlei sachliche Gründe gibt, die Echtheit des Gemäldes in Frage zu stellen. Sämtliche anders lautenden Theorien sind – teilweise schon mehrfach – widerlegt worden.”
Bernhard Mendes Bürgi, Direktor Kunstmuseum Basel
———
appuyé par les assurances du marchand Walter Feilchenfeldt et la conservatrice Nina Zimmer co-organisateur de l’exposition. Stefan Koldehoff commence par regretter qu’il n’y ait personne du musée pour le présenter, contrairement à l’usage et à la courtoisie.
Koldehoff explique à peu près, mais il ne possède pas très bien son sujet. Il affirme qu’il faut croire les vrais experts et non les faux experts et surtout pas les journalistes “publicisten” qui n’y connaissent rien! (n’est-il pas annoncé comme “Kulturjounalist ” ?) Ce qui est vrai pour Koldehoff c’est l’expert en place. Il conclut en disant que “ah non, il ne peut pas trancher pour dire si un des deux Jardin de Daubigny est faux”. ….!!!!! Autrement dit, il dit qu’il faut croire les experts, mais lui ne leur fait pas confiance ! Dans les conclusions confuses de Stefan Kolkodehoff, une chatte n’y retrouverait pas ses petits, il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat, heureusement que dans la salle Hanspeter Born répondra à quelques questions sur lesquelles Koldehoff était un peu court, et expliquera que la toile est fausse. Mais peut-être le flottement de Koldehoff vient-il du Die verschwundene Katze, coécrit avec Benoît Landais, qui justement s’attache à montrer que le Jardin Daubigny de Bâle est faux et que les assurances données sont fausses.
L’auraient-ils retrouvé Le Katzele ? Moi je donne ma langue au chat ….
L’un des deux exemplaires du Jardin de Daubigny, “l’une de mes toiles les plus voulues” selon les termes de la lettre de Van Gogh à son frère Théo à propos de ce tableau peint peu de temps avant son suicide, serait un faux. Le peintre n’aurait exécuté qu’une version de ce parc d’Auvers-sur-Oise selon ses écrits. Le tableau conservé à Bâle présente un chat sur la pelouse, l’autre à Hiroshima, n’a pas de chat. Le critique Benoît Landais, qui prétend le tableau de Bâle serait un faux, précise que le faussaire Claude-Emile Schuffenecker maquillera l’original un temps en sa possession pour faire disparaître le chat signalé dans la correspondance de Vincent (accompagnée d’un dessin). Sur les conseils du faussaire, la veuve de Théo acceptera l’idée de deux versions du Jardin de Daubigny.
Le matin même la Welchewoche de Zurich avait publié un papier du Dr Matthias Arnold, thésard allemand venu poignarder à son tour le très faible jardin de Bâle.
Matthias Arnold, geboren 1947, ist promovierter -Kunsthistoriker in München. Erbeschäftigt sich seit rund 45 Jahren intensiv mit seinem Spezialgebiet Vincent van Gogh. 1973 publizierte er seine Dissertation über «Duktus und Bildform bei Vincent van Gogh». Danach arbeitete er mit dem Impressionismus- und Postimpressionismus- Experten John Rewald in New York zusammen. Er tauschte sich mit den Fachkollegen Annet Tellegen und Roland Dorn aus. 1976 hielt er Gastvorlesungen über van Gogh im niederländischen Nymwegen sowie an beiden Amsterdamer Universitäten. In Amsterdam und Otterlo sowie in zahlreichen Privatsammlungen und Archiven betrieb er jahrelang umfangreiche Spezialstudien, deren Ergebnisse sich in Dutzenden von Fachaufsätzen
und vier Büchern über van Goghniederschlugen. Zu Arnolds Hauptpublikationen zählen der als Ergebnis jahrelange Recherchen über 1000 Seiten umfassende Band «Vincent van Gogh – Biographie
» (München 1993) – die «Frankfurter Allgemeine» damals: «eine überwältigende Leistung!» – sowie der ergänzende zweite, rund 850 Seiten starke Band «Vincent van Gogh – Werk und Wirkung»
(München 1995).Es folgten verschiedene Spezialtitel wie «Van Gogh und seine Vorbilder» (München 1997), «Vincent van Gogh – gefälschtes Leben, gefälschte Werke» (München 2003) sowie Aufsätze
und Monografien auch über das künstlerische Umfeld des niederländischen Malergenies, so über Cézanne, Toulouse-Lautrec und Monet. Arnold ist immer wieder als unabhängiger Van-Gogh-Gutachter für Museen, Privatsammler und Gerichte tätig.
Walter Feilchenfeldt présent dans la salle est resté muet.Si sa théorie sur l’authenticité ne convainc pas même Koldehoff, c’est à désespérer!
extrait de la newsletter du Kunstmuseum :
A la fin de mai, le directeur du Kunstmuseum Basel, Bernhard Mendes Bürgi, a eu le plaisir d’accueillir le 100 000e visiteur et d’offrir un bouquet de fleurs et un catalogue de l’exposition à Corinne Zellweger, de Riehen, qui se rendait à l’exposition en compagnie de son mari. Après avoir parcouru l’exposition Van Gogh, Corinne Zellweger ne cachait pas son enthousiasme : « Je suis fascinée par les couleurs intensives de Vincent van Gogh. Cette exposition est une occasion unique de contempler ici à Bâle un si grand nombre de ses chefs-d’œuvre ! »