Les sorties de films québécois se sont faites rares dans les dernières semaines, mais aujourd'hui nous sommes
gâtés: Carcasses de Denis Côté arrive sur grand écran.
Jean-Paul Colmor, héros du Carcasses de Denis Côté
© Funfilm distribution
Durant la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, Côté a provoqué des réactions auxquelles il s'attendait: les spectateurs étaient déstabilisés, sans repères, ne comprenant pas
nécessairement la démarche du créateur des États Nordiques. Denis Côté ne s'en plaindra pas, lui qui continue un parcours peu
fréquenté dans le cinéma d'ici. Un sans faute en 4 films, selon moi, qui ne peut pas plaire à tout le monde mais qui a de quoi combler tous les cinéphiles qui recherchent de l'audace et
autres choses que la narration traditionnelle. Car ne l'oublions pas, le cinéma est une forme d'art qui ne nécessite pas toujours une compréhension, il faut savoir aussi s'abandonner et se
laisser porter par tout ce qu'il dégage, par tout ce qu'il nous donne.
Facilement le meilleur film québécois de l'année 2009 jusqu'à ce jour, Carcasses est un bel hommage à la différence, la marginalité.
Côté crée de la poésie parmi la rouille et les débris, et il procure une voix à ceux et celles qui en n'ont pas.
Voici ma critique, publiée durant les Rendez-vous du Cinéma québécois en février.