Diversification et commercialisation agricole

Publié le 29 mai 2009 par Raymond Viger

Diversification et commercialisation agricole

DOSSIER ÉQUITERRE

Montréal, le 28 mai 2009 – Équiterre et Nature Québec reçoivent positivement l’annonce du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), qui a dévoilé aujourd’hui un nouveau programme de 14 millions de dollars en appui à la diversification et à la commercialisation en circuits courts en agriculture. Selon ces groupes environnementaux, ce programme va dans le sens des recommandations du rapport Pronovost et contribuera sans doute à rendre l’agriculture québécoise plus dynamique et plurielle.

Un lien entre producteur et citoyen

«Ce nouveau programme est une bonne nouvelle tant pour les agriculteurs que pour les citoyens du Québec. En favorisant les circuits courts de mise en marché, on remet en lien le producteur et le citoyen, un lien qui s’est effrité ces dernières décennies avec la marchandisation croissante de nos aliments», explique Sidney Ribaux d’Équiterre.

En outre, les circuits courts permettent aux citoyens de connaître et de comprendre d’où proviennent leurs aliments, de consommer des produits frais qui ont peu voyagé et qui sont souvent récoltés peu de temps avant d’être vendus. Selon Christian Simard, directeur général de Nature Québec, «le développement de circuits courts de commercialisation permettra de réduire la longueur et la durée de transport des produits québécois réduisant d’autant les émissions de gaz à effet de serre.»

Diversification de l’agriculture

Le programme du MAPAQ veut aussi soutenir la diversification de l’agriculture, l’une des recommandations du rapport Pronovost. La diversification de l’agriculture, tant à petite échelle qu’à l’ensemble de l’agriculture québécoise, a des avantages indéniables pour l’environnement, la biodiversité et l’économie. «Avec cette annonce, nous faisons un pas dans la bonne direction. Il serait aussi pertinent de revoir le Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles afin de s’assurer qu’il ne soit pas un frein à la diversification.

À l’heure actuelle, les producteurs les plus diversifiés au Québec et dont la production est commercialisée via des circuits parmi les plus courts de mise en marché, dont les fermiers membres du réseau d’Agriculture soutenue par la communauté, n’ont pas accès à l’ASRA. Si on veut favoriser la diversité et les circuits courts, il faut aussi l’encourager par d’autres moyens», affirme Isabelle Joncas d’Équiterre.

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