Magazine Journal intime
Après avoir pris contact avec ma future famille d'accueil, j'ai décidé de prendre rapidement mon billet d'avion afin d'avoir un bonne réduc' et aussi de rendre ce projet un peu plus concret.
La dernière fois que j'ai pris l'avion, j'avais 12 ans. Ça remonte pas mal quoi. Surtout qu'il n'y avait pas encore ce système de billet électronique et tout ça. La vache, j'ai l'impression d'avoir un âge canonique là.
La radasse que je suis me force à taper « vol Londres pas cher » plutôt que de pointer directement chez AirFrance. La belle affaire. J'étais perdue face à tout de bordel de liens et puis ces pseudo-bons plans et ces vols à escales (j'ai vu Toulouse-Madrid, Madrid-Londres). Et là, le mot magique « Opodo » est apparu et j'ai vu de la lumière (Oui parce que dans Buger Quizz, quand les gens gagnaient des voyages, il partaient avec Opodo. Et je voue une confiance aveugle à Alain Chabat). Et j'ai trouvé mon Graal : 60€ l'aller, 2h de vol, sans escale, avec un snack et c'est même pas un charter, c'est British Airways. Ça déconne pas.
Donc voilà...je pars le 21 mars...dans un avion...qui vole...au-dessus de la France...et au dessus de la mer...
Et c'est là que je me dis que je n'aurais jamais du regarder Lost, Destination Finale et les infos. Parce que si on s'écrase la tronche, ce sera pas sur une île paradisiaque gavée de beaux gosse et où je serai tout le temps épilée et maquillée, ce sera dans la Manche ! Ou au pire : le Havre !
Je vais me mettre au Yoga.
Ce qui va bien me gonfler aussi c'est l'aéroport. Je n'ai ni le sens de l'orientation, ni celui de l'observation. Cette nuit j'ai rêvé que j'avais oublié ma valise ! Je suis partie, les mains dans les poches et au bout de trente ans, j'ai eu un éclair de génie : ma valise ! Non, je ne l'avais pas laissée à l'aéroport, je ne l'ai simplement pas faite du tout. Mais je ne me fie pas trop à ce rêve parce que juste après j'étais à Toy'R'us entrain de courir pour semer un T-Rex.
Bref, revenons à nos avions. Tapons un peu sur les hôtesses. Pour moi, hôtesse rime avec conasse. Si. C'est parce que quand j'avais 6 ans, avec ma famille on revenait de DisneyLand et j'avais très mal aux oreilles. Une hôtesse vient me voir, sourire Colgate, « tu veux les oreilles de Mickeeeey ? ». Je dis oui, pensant qu'il s'agissait des vraies oreilles, celles qui coûtent un bras. Mais non, c'étaient deux gobelets en plastique avec du coton trempé dans l'eau chaude au fond. J'ai cru que j'allais me mettre à pleurer, surtout parce que mes parents étaient pétés de rire à côté.
Comment je viens de me livrer à vous là...
Bon allez, j'arrête un peu de critiquer, parce que finalement l'avion m'évite d'être coincée des heures dans un train sous un tunnel. Et là je peux vous assurer que j'aurais fait une crise de nerfs. J'aime pas les tunnels. Et encore moins la SNCF et leurs pétasses d'hôtesses d'accueil.