Magazine Journal intime
Il y a peu, j'ai ressorti un vieux livre que m'avait donné ma tante lorsque j'étais prête en rentrer en sixième. C'est vous dire l'antiquité. Bon, en même temps j'ai que 6 ans d'écart avec elle mais quand même, mon entrée en sixième ne date déjà pas d'hier, alors la sienne...
Bref.
Ce livre s'intitule « L'anglais de A à Z ». Dedans il y a tout plein de règles, d'astuce, de la phonétique et d'autres trucs assez chiants quand même. Et je révise comme si j'étais une semaine avant le bac : périodiquement.
C'est pour paraître intelligente.
Non je rigole, pour faire intelligente je regarde les films en V.O, ça en épate certains. Et en plus j'enregistre des tas d'expressions, c'est bien. Sauf que j'ai remarqué il y a peu de temps que c'étaient des expressions américaines. Je suis trop hors-sujet du coup.
Mais ce n'est pas là où je voulais en venir, mes petits agneaux. Je voulais vous raconter l'époque où je détestais l'anglais. Et oui, L'anglais n'a pas toujours été mon kiff, bien au contraire.
La première fois que j'ai fait de l'anglais dans ma vie, c'était en CM2. C'était un système bizarre : si on avait des bonnes notes en maths, le mardi après-midi on allait en anglais, si nos notes étaient mauvaises, on allait en soutien. J'ai du assister à deux ou trois cours d'anglais, grand maximum.
Le prof était so british : la cinquantaine, toujours bien sapé et avec un humour assez douteux. (enfin pour mon âge, je suis sûre que si j'entendais ses vannes aujourd'hui, je serais pliée). D'emblée, il nous a donné des surnoms anglais d'après nos prénoms. C'était facile parce que les gens de ma classe s'appelaient soit Mathieu, soit Kevin, soit Cindy (entre autres hein, on était pas que 4). Moi il m'a appelée June. Sur le coup ça m'avait trop vexée qu'il me donne un nom de mois, mais après j'ai trouvé ça cool parce que c'était les deux premières lettres du début et de la fin de mon prénom. Et puis June Carter c'était la femme de Johnny Cash. J'écoute pas du tout ce type mais c'est la seule June célèbre que je connais. Après moi. Ahahahaha (rire condescendant).
Avant de conclure sur l'épisode « mon premier prof d'anglais », je voudrais dire que c'est grâce à lui que je connais Wallace et Gromit, et je vous en remercie, Monsieur Je-ne-me-souviens-plus-du-nom-mais-c'était-anglais.
En sixième, j'étais sûre que j'allais aimer l'anglais, j'avais des bases (je savais dire quelques mots et compter jusqu'à 10). Je me suis fourrée le doigt dans l'oeil jusqu'à l'oignon. Déjà, ma prof était une conasse à cheveux rouges avec un maquillage outrancier. Vous voyez madame Médusa dans Bernard & Bianca ? Elle aussi nous a donné des surnoms anglais; j'étais Chelsea. Vous m'expliquerez le rapport avec mon vrai prénom. De toutes façons c'était pour faire genre parce qu'elle nous appelait par nos vrais prénoms tout le temps. Ensuite on apprenait des règles de grammaires déjà bien chiantes mais il fallait qu'elle en remettre une couche avec ses soit disant « trucs mémo-techniques » qui me compliquaient la vie. En anglais, j'étais nulle. De toutes façons, quand un prof me pose problème, je suis nulle dans sa matière. Toujours. Ça s'est vérifié en maths et en espagnol au lycée. Quoi que pour les maths, c'est de naissance.
En gros, pour résumer, car je vais pas vous raconter toutes les âneries de ma prof du collège, surtout que je l'ai eue 3 ans d'affilé. Conasse.
Au lycée, la première année, ça a été pareil. Notes de merde, Google-traduction était mon meilleur ami et ennemi (je torchais plus vite mes devoirs mais c'était du faux vu que ça traduit mal). En fait le seul truc que j'aimais c'était quand on écoutait les Beatles. Un seul cours quoi.
C'est pendant les grandes vacances entre mes deux secondes que j'ai eu la révélation. Ze révéléycheun. J'étais dans ma période punk californien, jackass, mtv2, skate et Fender Stratocaster. Pas grand chose du terroir quoi. Du coup, je traduisais les chansons que j'aimais bien, avec mon dictionnaire que j'avais eu gratis à la halle aux chaussures. Le jour où j'ai acheté le Harrap's, ce fut une déclaration d'amour pour l'anglais.
Mais il y a une différence entre aimer l'anglais et aimer les cours d'anglais. Eh oui. Surtout quand ta prof est inintéressée au possible, qui note qui bon lui semble, avec ses chouchous et ses non-chouchous, qui nous obligeait à apprendre des textes pourri pour les rejouer en classe et « faites un effort pour le costume » (une fois j'ai fait un flic j'ai fait l'effort de mettre des bottes et de prendre un carnet « pour faire semblant que je met un PV madame », en fait dedans il y avait mon texte). En gros, je faisais le strict minimum histoire d'avoir la moyenne et c'était déjà pas mal parce qu'avant je me tapais des cartons.
Et en terminale, j'ai eu le prof pointilleux qui nous confond avec des sixièmes. Il était bien chiant mais je ne lui en veut pas personnellement. Autant je suis super méchante avec les profs femelles, autant les profs mâles m'inspire de la sympathie et de la pitié quand personne ne l'aime. Instinct de survie sûrement. Ou de la compassion, tout simplement. De toutes façons, je ne suis tendre avec aucune femme : soit je l'aime soit je l'aime pas. C'est la loi de la jungle.
C'est fou, à chaque fois je vais pour vous parler d'un truc, avec l'intention de le faire en rapide et à chaque fois je raconte ma vie. Vous êtes mes psys, chers lecteurs. Mes psys !
Tout ça pour dire que je révise l'anglais, c'est chiant, j'ai oublié comment retenir des cours, je stabilote à mort mais pour faire la fille qui retiens « ah oui, ça je le savais ! ». Je révise quand je peux, enfin quand j'en ai envie ou quand je me fais chier, même dans le bus. Mais ça me donne la gerbe.