Je ne suis pas partie souvent à l'étranger. Et le peu de fois où je suis partie, généralement y'a un truc qui tue qui m'arrive. Le genre de trucs que même 10 après je m'en souviens et ceux qui étaient avec moi aussi. Le genre de truc qui est tellement pourri que ça me fait oublier tous les trucs biens autour. Mais si je me concentre j'arrive à m'en souvenir des trucs biens. Quand même.
Allez, à l'instar d'Emmet Brown, on retourne dans le passé. Oui moi aussi j'ai regardé la 6 jeudi.
Paris. Enfin, Marne la vallée. Ça compte parce que j'avais 6 ans. On arrive à la maison de Mickey - après l'avion, la navette et tout le bordel entre les deux – et on nous annonce que l'hôtel dans lequel on était censés loger (celui de Buffalo Bill, Hiiihaa !) est complet. Et là, mon père a carrément pèté un câble. Je vous passe les détails. On s'est donc retrouvés dans l'hôtel rose, celui qui tue sa mère et où Mickael Jackson avait séjourné peu de temps avant. C'était écrit sur le prospectus.
N'empêche que c'était le pied. Bon Disney avait ouvert il y a peu de temps, il y avait trois attraction et deux snacks. J'exagère un tantinet mais le Space Mountain venait d'être inauguré. Alors si c'est pas une preuve ça.
Bon j'abrège et je vais direct au truc qui m'a tué : on déjeunait tranquille Émile au super resto de l'hôtel rose où Mickael Jackson il a été et Tic et Tac on commencé à squatter. Alors on a pris des photos et tout et un des écureuils a pincé le cul de ma mère. Non mais Tic ou Tac a peloté ma mère quoi ! Dans la tête d'une gamine de 6 ans Tic et Tac ça fait le con sur un tube de Berlingot Disney, ça pince pas le cul des mamans ! Mais si vous croyez que c'est le pire. Mickey est venu, avec son haut de forme et sa veste queue de pie. Il signe des autographe prend des photos et se casse. Je le regarde partir et là je vois que la tête de Mickey était de travers et que dedans il y avait un blond. Mon enfance à été ruinée à cause d'un connard qui a pas su clipser sa putain de tête de Mickey. Je te maudis, sous-être !
L'Espagne. Barcelone plus précisément. J'étais encore au primaire je crois, en 6ème grand maximum. Au milieu des vacances on est partis à Port Aventura. Et comme on était avec ma tante et ses deux enfants qui étaient petits encore à l'époque (encore plus petit que moi quoi) on a fait tous les trucs pourris du parc. Les manèges qui font pas peur, qui vont à 2km/h et qui tournent en rond. Trop de sensations fortes. A midi, snack. J'ai eu le malheur de prendre un hot-dog, pour faire comme les américains. Mais on était en Espagne, j'aurais du me méfier. Résultat des courses : un arrosoir à vomi qu'on a du mal à assumer et les 3 derniers jours de vacance au lit, pendant que les autres sont à la mer « bah oui on est pas allés jusqu'à Barcelone dans la vieille BM, que les vitres elles s'ouvrent même plus, pour rester enfermés allez, bye ». De colère j'ai mangé tout ce qui comportait une trace de chocolat et je jamais revu la mer à Barcelone. Trop malade pour un dernier plouf.
Les Pays-Bas. J'ai 16 ans (ouah le bond en avant !), je fais ma crâneuse car je suis une redoublante et ça a forcé le respect (pas déléguée de classe avec 100% des voies pour rien hein...oui, je me la pète..). On est en Mars, on a passé deux jours dans le bus, on a un hôtel minable avec des chambres on dirait des placards tellement elles sont petites. Mais c'était l'aventure ! On a faisait les cons dans Rotterdam, on a faisait les cons dans Amsterdam, on faisait les cons dans le bateau qui fait le tour du port de Rotterdam, on faisait les cons dans les moulins et les cons dans les coffee shop...J'ai aussi vécu plein d'émotions : un vertige impressionnant qui m'a rendue malade sur la tour de Rotterdam « aussi grante que la Eiffel tower » dixit le guide (déjà que j'ai le vertige sur une chaise), une très très grosse émotion dans l'annexe d'Anne Franck et... le truc qui m'a tuée : je suis sortie avec le dernier des décérébrés. Je voulais de l'exotique moi, un sexy Néerlandais, blond aux yeux de husky, comme le serveur du bar où on squattait, mais en moins pédé. Total, j'ai eu un picard qui était un faux-beau (beau la première fois, dans un bar mal éclairé après une journée dans un coffee shop à Amsterdam et pas trop trop beau après, de jour et avec l'esprit clair). Il m'a dit « je t'aime » en un jour et moi j'ai répondu « merci » tellement je savais pas quoi dire. Après il a voulu qu'on se revoie avant que je parte mais, quel dommage, j'ai été très très malade. J'ai coupé les ponts d'une manière vraiment mais vraiment pas fair-play. En même temps j'avais 16 ans, on s'en fout.
L'Italie. C'était en terminale, on a sacrifié nos vacances de la Toussaint pour partir en Italie avec les italianistes. Je sais même pas si ça se dit. On a passé trente ans dans le bus, bon normal jusque là. Sauf que sur un bus de 50 places, y'en a qu'une où la clim' fuit, bien sûr c'est la mienne. Mais c'est pas ça qui m'a tuée. On a vu Rome, c'était trop beau même si c'était le jour de grève et que du coup tout était fermé. Mais on a eu un temps superbe faut l'avouer, on était tous en ticheurtes dehors alors qu'on était en fin octobre. Bref. On a vu le Vatican qui était en travaux, on a pas goûté à leur fameux croissant au Nutella, on a fantasmé à mort sur un automate qui était carrément trop beau, on a faille crever à Naples, mais ils ont quand même des putains de pizzas, on a vu Herculanum et j'ai failli pleurer car ils sont tous morts les gens de la cité, on a vu Florence où on a assisté à un cortège de flics trop sexes, qu'on aurait dit qu'ils jouaient dans les frères Scott si c'étaient pas des flics à Florence. J'ai vu le Palazzo Vecchio, j'ai failli pleurer parce que « putain c'trop beau quoi ! C'trop beau ! » et du coup j'ai raté le shoping avec tous ceux qui voulaient pas aller visiter le Palazzio (tout le monde sauf Perrine et moi) et puis j'ai assisté au triste spectacle des profs accompagnateurs bourrés, notemment ma prof d'italien qui s'est jetée dans une poubelle pour récupérer un sac Chanel (la poche, pas un vrai sac) et faire genre qu'elle était riche. Le truc qui m'a tuée ? Bah rien en fait c'était trop bonnard.
Vivement la visite chez les Rosbifs !