Magazine Journal intime
Salut mes petits écureuils !!! Ouais j'en vois partout des écureuils ici, et à chaque fois ça donne ça :
Je marche dans le rythme de la musique que j'ai dans les oreilles, soit Abba soit un truc qui moove pour pas marcher à deux à l'heure et j'aperçois une bêbête trooop meugnogne. Arrêt net. « il est trooop mignooooon » à voix haute, je m'en fous les gens captent pas. Et il s'en va en faisant des vagues avec son corps « oh il fait des vagues avec son cooooorps ! Hihihi c'est adoraaaaable ». Et je repars.
Et c'est pareil à chaque fois. Voyez l'impact de la solitude.
Bref, je vais pas vous parler des écureuils, on s'en fout. Je voulais vous parler de mon premier jour à Londres, livrée à moi-même.
Déjà, je me lève à 8h. Exploit de la vie, sachant que ma politique le week-end c'est « je me lève jamais le matin ». Donc 8 heure et de bonne humeur (et pas que pour la rime) je me lève par miracle sachant que dans la nuit j'avais débranché le réveil (vieux réflexe). Je me coiffe tant bien que mal, me maquille dans le noir (d'ailleurs j'ai pas lésiné sur le blush, salut Bozo) et je pars me faire le petit dèj'. Ça paraît accessoire de raconter ça non ? C'est vrai, ça l'est.
Je suis allée à la gare comme une galérienne, bravant le danger en traversant des chemins privés et manquant de me faire écraser car je ne suis toujours pas habituée à leur conduite pourrie et leur sens, surtout. Bref, en 20 minutes je suis à la gare. Je regrette déjà ma décision d'avoir mis mes bottes, j'ai mal au pied gauche. J'arrive à la gare, la frange pourrie à cause de la pluie et en allant commander ma Travelcard - qui coûte un futain* de bras pour prendre deux fois le métro - je vois un panneau. Je vous le retranscrit pas parce que déjà je m'en rappelle pas puis aussi parce que c'est plus simple à résumer alors je résume : à cause de pâques et pour causes de travaux aussi, bah au lieu de prendre le train Walton-Londres Waterloo, il fallait que je fasse : Walton-Byfleet and New Haw (je sais pas si c'est le vrai nom mais c'était un truc pourri comme ça) PUIS New Haw-Clapman & Waterloo. 1 heure 20 de trajet. 1h20 !!! Alors que d'habitude en un quart d'heure c'est torché !
Alors pendant le trajet en train silencieux, le trajet pas le train, j'ai vécu un flash-back : mon voyage en TGV Toulouse-Paris, 6 heures. J'ai cru qu'un Sudoku m'aiderai à surmonter l'épreuve. La prochaine fois je me souviendrai du dicton de l'auteur de mes jours : « quand on croit, on va à l'Église ». Bref, je me met de la musique à fond et je rêvasse en voyant défiler les millions d'affiches publicitaires de Wolverine-l'homme-de-ma-vie-que-c'est-un-de-mes-premiers-fantasmes-depuis-que-xmen1-est-sorti-en-2000-et-que-pour-lui-j'irai-bien-à-l'Église-parce-que-futain !
Bref.
J'arrive à Londres pile en même temps que le requiem de Mozart dans mes oreilles. C'est pas la classe ça ? Je me dépêche d'aller dans le métro et je ne trouve pas la ligne Bakerloo. Pis une fois trouvé la ligne Barkerloo et être arrivée à Oxford Circus, je veux la ligne Centre. Je tourne en rond pendant 10 minutes et je la trouve. Je longe une affiche géante de Wolverine. J'ai envie de gueuler comme à Toulouse, quand y'avait Hulk au ciné et qu'il y avait des affiches géantes avec Edward Norton. En même temps j'étais sous cortisone donc super excitée, pas sexuellement parlant hein. Quoique.
Je trouve tant bien que mal la fameuse sortie de métro à côté de PRIMARK ! Alors Primark, tout le monde qui est allé, et que je connais, accessoirement, m'en ont fait des louanges « et Primark c'est trop bien » « et même que Primark c'pas cher » « et Primark c'est trop trop mais trop bien quoi » « et en plus Primark c'est grand et y'a de tout ! TOUT ! ». En gros, quand on parlait de Primark, je devais réanimer la personne en face de moi parce qu'elle syncopait tellement Primark sa tue sa belle-mère en jogging. Notez que jusqu'à hier je disais Primark genre « primate » mais avec « -rk » à la place de « -te ». Bah non, c'est « Prayemark », excusez-moi ! Attendez, que je me flagelle.
Voilà.
Ben Prayemark c'est certes grand, y'a certes de tout, enfin dans la mesure du possible pour un magasin de fringues, mais j'ai été super méga déçue. Déjà, dedans les gens ils sont fous. Enfin y'a le classique « homme d'accompagnement », le mari/copain qui accompagne, porte les sacs et fait la gueule. Mais le truc qui change, c'est les bonnes femmes total hystériques ! Elles poussent, elle prennent une fringuent et si ça leur plaît pas elles posent le truc comme ça, n'importe où... Des grosses ponasses quoi. Et la ponassité c'est international apparemment, parce qu'il y avait toutes les nationalités et langues possibles. Tu veux faire le tour du monde en deux heures ? Va chez Primark !
Donc du coup le magasin est en bordel à cause des ponasses. Et puis côté fringues, ben moi je dis qu'on se croirait chez Jennyfer. Tu sais le magasin que quand t'es trop plate pour les super tops à paillettes (parce que t'es même pas pubère) tu rêves d'y acheter des trucs, et qu'une fois que t'es gaulée pour y rentrer tu trouves ça trop pourri ? Ben c'est pareil. Je rêvais d'aller à Primark pis en fait j'ai trouvé ça bofbof.
Mais moi aussi je fais partie de la catégorie des ponasses qui râlent tout le temps parce que j'ai quand même trouvé une robe qui ira super avec mes collants bleus de New Look que j'ai même pas payé cher et puis deux paires de pompes. Les pompes étaient légitimes puisqu'en plein H&M mes botes ont rendu l'âme, celle de droite a perdu le plastique du talon. A moi les mégots coincés dans la semelle ! Et je les aimais trop en plus, je mes mettais souvent et même qu'elles avaient un succès fou auprès des copines !
Quand même, Oxford Circus ça tue. Je me suis fait super mal en allant chez TopShop. Je me souviens que j'allais souvent sur leur site internet mais j'ai jamais acheté là-bas, je savais plus pourquoi avant d'y rentrer. Après j'ai trouvé : le prix ! Argl ! Tout est trop beau là-bas, j'achèterais tout ! Si j'étais riche. Genre la femme de Wolverine. Oui, cet article est sous le signe de Wolverine, faites pas fier.
Top Shop j'ai trop aimé. La boutique est belle ! Et puis ils ont des truc originaux ! J'ai vu un sac sublime (oui les sacs et les chaussures sont mes pêchés mignons) « ouah que £20 ! » J'avais pas vu le 1 devant...
C'est la mort dans l'âme que je me dirige vers H&M, me disant que je pourrais y trouver un truc chouette, différent du H&M de Walton. Que dalle. Zara ? Nuuul ! Ils sont mieux à Toulouse hein !
Ensuite, je voulais me faire un musée mais j'ai eu une réflexion à la fois profonde et tactique. Le genre de réflexion qu'on se fait dans un moment de lucidité et même qu'après on se dit merci à soi-même. « Le British museum est gratuit...c'est les vacances...foule...pas glop... ». Je suis donc rentrée à Walton super tard parce que le train il est long quand même à cause de ces foutus travaux et même que j'ai paniqué parce que j'ai cru que je m'étais perdue dans une gare...qui a deux plate-formes. Oui, bon taisez-vous s'il vous plaît.
J'ai cru mourir des pieds sur le trajet du retour parce que je vous rappelle que mes bottes ont canné et que j'ai acheté des baskets, mais ça allait pas avec mon legging.
Sur ce, je vous laisse car c'est quand même long ce que j'ai écrit, je m'en voudrais de vous abîmer les yeux.
*je m'auto-censure, j'ai de la famille qui vient dans le coin maintenant.