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L'examen détaillé de tous les programmes de déplacements sur le terrain montre que le vainqueur de ce test est Vincent Peillon qui bat tous les records de présence sur son territoire électoral.
Le premier impératif pour tout candidat consiste à rencontrer le plus grand nombre d'électeurs. A l'intérieur même de cet objectif, il s'agit de rencontrer le maximum d'électeurs indécis.
Dans certains pays (USA, GB), des experts vont jusqu'à modéliser cette étape en affectant un barême de points à des catégories électorales et en recherchant les territoires où le candidat peut les croiser.
Car la réussite consiste à concilier deux objectifs pratiques : mobiliser ses électeurs favorables et déplacer des électeurs indécis.
Comme il y a peu de chances que des électeurs indécis se dérangent dans le seul but de voir un candidat pour lequel ils ne sont pas sûrs de voter, il faut aller là où sont ces électeurs.
Pendant longtemps les campagnes électorales en France ont été marquées par une organisation consistant à amener l'électeur au candidat. C'est le parti pris des réunions publiques.
Il est préférable de choisir une méthode différente qui consiste à aller là où sont les électeurs.
Aux USA, les moyens privilégiés de cette rencontre sur le terrain des électeurs peuvent revêtir divers aspects dont :
- " les arrêts à la demande " : le candidat sert les mains dans le cortège de véhicules à l'arrêt lors de croisements de rues par exemple,
- les entrées et sorties d'entreprises ou de grands centres commerciaux,
...
De la comparaison de tous les sites Internet des leaders en campagne, c'est Vincent Peillon qui gagne manifestement le prix de la plus forte présence sur le terrain.
Le scrutin du 7 juin permettra de déterminer la valeur ajoutée quantitative de cet effort. Elle pourraît être très significative.