Le Dr Bernard Asselain, chef du service Biostatistique de l’Hôpital de l’Institut Curie et chef d’équipe au sein de l’unité Cancer et génome : bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d’un système complexe et signataire en juin 2008 d’un appel sur les risques du portable, s’est prononcé dans le magazine Challenges du 23 avril 2009, sur les effets de l’usage du téléphone portable sur la santé. Pour lui, « Le débat est loin d’être clos. »
L’épidémiologiste de l’Institut Curie rappelle que l’utilisation du portable est encore trop récente pour que les experts puissent dès à présent en tirer des conclusions et que le principe de précaution est donc requis. « Aujourd’hui, le seul élément solide que nous ayons, c’est l’effet micro-ondes : notre cerveau s’échauffe de 1 degré après 20 mn de conversation » avec un téléphone portable. Cet échauffement du cerveau provoque la libération de protéines dites « heat shock » (en anglais : choc de chaleur) produites par les cellules nerveuses en réponse à un stress de changement de température. L’usage de l’oreillette, qui réduit de 50 fois l’exposition aux ondes, est donc vivement conseillé. Il est par ailleurs préférable d’éviter l’utilisation du téléphone portable lors d’un déplacement (voiture, train, etc.) car, au-delà des restrictions règlementaires, sa puissance d’émission des ondes est alors maximale pour permettre la recherche du réseau.
En conclusion, rappelons qu’un usage raisonné du téléphone portable est de rigueur car on ne peut pas exclure qu’une utilisation intensive expose à un danger potentiel, et ce tout particulièrement chez les jeunes, dont le cerveau est encore en formation.