Une remise en état de l’horloge biologique
La mélatonine est au fondement de la promesse des superhormones.
Elle constitue, avec la glande pinéale -l’horloge biologique du corps
-, les deux premières découvertes qui ont fait que le corps médical a
lancé la révolution superhormonale. Ces découvertes scientifiques de
premier ordre ont attiré l’attention sur le fait que le vieillissement et
son cortège de maladies physiques et psychiques peuvent être prévenus.
Les vingt dernières années ont vu l’intérêt pour la mélatonine s’accroître,de même que la reconnaissance de l’importance du rôle des superhormones dans la conservation d’une bonne santé, d’un corps et d’un esprit jeunes. Le nombre croissant d’études en ce domaine montre qu’il est possible de freiner la spirale infernale qu’un trop grand nombre d’entre nous considèrent comme faisant partie du processus normal du vieillissement.
Il s’agit aussi de prolonger la durée et la qualité de vie, quel que soit notre âge. La mélatonine a permis de révéler que le vieillissement lui-même est une maladie et, par ce fait, on peut trouver un traitement pour le combattre. Ainsi, en ramenant le taux des superhormones au niveau de la jeunesse, nous pouvons préserver le fonctionnement des agents de rajeunissement qui permettent au corps de faire face aux défis quotidiens. Mais une seule d’entre elles rend possible la remise de l’horloge biologique à zéro; il s’agit de la mélatonine.
La glande pinéale a la taille d’un petit pois. Elle est située dans la profondeur du cerveau. Elle est l’horloge biologique du corps, le chronomètre qui contrôle le processus du vieillissement.
La glande pinéale sécrète la mélatonine, qui transmet les instructions aux organes pour leur dire quand et comment vieillir. Notre corps vieillit, car notre glande pinéale lui en donne l’ordre. Il ne faut pas oublier que toutes nos fonctions corporelles - y compris la production des autres superhormones - dépendent de la glande pinéale.
Ainsi, la majeure partie de la mélatonine est produite durant la nuit, lorsque nous dormons. En effet, le taux de mélatonine dans le sang est dix fois plus élevé au cours de la nuit que durant le jour.
C’est grâce au taux de mélatonine que nous dormons plus ou moins bien. Lorsque le taux de mélatonine augmente, nous avons sommeil en revanche, lorsqu’il descend, nous nous réveillons.
La mélatonine stimule le sommeil, et c’est durant le sommeil que l’hypophyse produit de grandes quantités d’hormone de croissance.
Autour de sept ans, le niveau de mélatonine commence à décliner, puis à quarante-cinq ans, notre horloge biologique nous assène une dure vérité : nous avons déjà vécu la moitié de notre vie. Au cours des années, non seulement le taux de mélatonine chute, mais, pire encore, la glande pinéale commence à perdre les cellules qui la produisent; elle se calcifie, signe d’une détérioration supplémentaire.
La production de mélatonine devient alors irrégulière, et les pics qu’elle atteignait durant la nuit ne sont plus aussi hauts qu’auparavant. Autour de soixante ans, nous produisons la moitié de la quantité de mélatonine que nous produisions à vingt ans. Et lorsque le cycle de la mélatonine ne tourne plus rond, nous commençons à «vieillir» dans le mauvais sens du terme.
La chute du taux de mélatonine annonce aux autres glandes et organes que le temps du vieillissement est arrivé.
La mélatonine permet d’arrêter le processus du vieillissement, de rajeunir le corps et de prolonger la vie. Cela signifie, en termes humains, un potentiel d’ajouter des décennies à notre espérance de vie. La glande pinéale ordonne aux glandes du système endocrinien de fonctionner au régime de la jeunesse, ce qui résulte en la production des autres hormones à ce même niveau et ainsi rajeunit les organes. Lorsque la glande pinéale est jeune, elle transmet un message positif au corps, le gardant robuste et en pleine forme. Par contre, lorsqu’elle vieillit, elle dit au corps que nous sommes vieux, et qu’il est temps d’entamer la pente descendante. En ramenant la glande pinéale au niveau de la jeunesse, on change complètement le message qu’elle nous transmet.
La mélatonine renforce également la production d’anticorps. Lorsque nous sommes exposés à une infection, notre système immunitaire y répond en produisant des anticorps. Il mémorise les attaquants, et les reconnaît lors d’une invasion ultérieure. Par contre, lorsque nous vieillissons, notre système immunitaire ne les reconnaît plus. C’est pourquoi une personne âgée est plus sensible aux infections qu’une jeune.
La mélatonine renforce aussi notre système immunitaire contre les virus.
Lorsque nous sommes malades, nous sommes aussi sous stress.
Par conséquent, nos glandes surrénales produisent davantage d’hormones de stress, qui peuvent détruire les cellules immunitaires, ce qui peut interférer avec la capacité du corps à se guérir. De nombreuses études montrent que la mélatonine permet de contrecarrer ces effets.
(Extrait du livre de Karl J. Neeser : ” Tout savoir pour bénéficier des effets de la DHEA ” au éditions Favre)