Le leader du Modem est actuellement le chouchou des médias. Il incarne l'esprit rebelle aimé par l'opinion tout en respectant les formes. Les médias assurent l'audience en assurant la montée en pression de l'échéance 2012.
Les partis politiques sont en crise.
Seules les marques personnelles vivent maintenant dans la politique Française. François Bayrou est l'une de ces marques.
Les partis politiques sont en crise car leurs fonctions classiques sont de plus en plus contestées.
Ils assurent de moins en moins une fonction de médiation.
Les partis n'ont plus l'exclusivité de la représentation des intérêts nationaux. Les associations, les syndicats, les médias les concurrencent redoutablement. Bien davantage, se sont multipliés les mécanismes de consultation directe de l'opinion à l'exemple du référendum voire, de manière moins solennelle mais tellement plus fréquente, des sondages.
Les partis politiques ne semblent pas occuper davantage des fonctions d'expertise ou de réflexion. Bien davantage, ils sont perçus comme des outils de discipline voire de soumission.
C'est cette discipline que les groupes politiques semblent aujourd'hui incarner dans l'ensemble de leur fonctionnement.
Les partis politiques n'ignorent pas leurs faiblesses. En conséquence, ils rénovent leurs structures. La plupart d'entre eux ont ainsi renoncé à être des partis de cadres ou de notables. Ils recherchent une assise numérique et représentative aussi large que possible.
Avec internet, ils multiplient les occasions d'échanges, de débats.
Les partis ont même créé des structures complémentaires pour des catégories très ciblées dont les jeunes et les femmes traditionnellement considérés comme sous représentés dans les structures classiques.
Tous ces efforts ne produisent pas pour autant les résultats attendus.
Ce constat d'échec tient en une réponse simple : les partis politiques sont en panne de sens.
La vie politique Française a donc organisé sa vie à l'écart des partis politiques et avec une seule direction : la présidentielle.
François Bayrou est l'exemple de cette nouvelle donne.
Le Modem vit à travers François Bayrou et non pas François Bayrou à travers le Modem. Le Modem vit à travers le destin présidentiel de François Bayrou.
C'est la reproduction de l'UMP des années 2003-05 quand la force interne naissait de la résistance pour porter Sarkozy à la Présidence.
Parallélisme atypique.