Même si c'est le privilège des "petits", il n'empêche que la chronique hebdomadaire de Nelly Kaprielan dans les Inrockuptibles est en général tout sauf de l'eau tiède. Celle de la semaine intitulée "Objectif pub", frappe fort et dit tout haut ce que nous constatons tous dans notre coin. Que dit l'incorruptible inrockuptible ? Que chacun à leur manière, Franz-Olivier Giesbert (Le Point), Jean Daniel (le Nouvel observateur) bénéficient, à l'occasion de la sortie de leur énième bouquin, d'une couverture hors norme et d'une complaisance presque généralisée et grossière qui malheureusement est habituelle. Mieux la journaliste se demande comment des personnalités aussi "bookées" en arrivent à trouver le temps d'écrire des "bouquins". Pire pourquoi de tels auteurs ne rougissent pas de honte en se mettant en valeur dans leurs hebdos respectifs. L'un dialoguant avec un écrivain connu, l'autre se faisant tresser des lauriers par un collaborateur de sa propre publication.
En mettant ainsi les pieds dans le plat Nelly Kaprielan ne pouvait pourtant dénoncer une chose probablement encore plus étonnante, à savoir un papier de Bertrand de Saint Vincent apparu mardi dans Le Figaro c'est à dire quelques jours après la sortie des Inrockuptibles. On savait nombre de journalistes enclins à renvoyer l'ascenseur suite à quelques douceurs, autrement dit à avoir la reconnaissance du ventre, mais avec Bertrand de Saint-Vincent on dépasse les espérances les plus folles de nombre d'annonceurs. Son éditorial du cahier "Le Figaro et vous" sobrement titré "Sur invitation" on ne fait rien moins que raconter par "le menu" un week-end à Malte manifestement payé par Moët Hennessy.
On connaissait le journalisme "Relais et châteaux", les journalistes "relais du château", avec le Figaro on vient d'inventer "la vie de château" puisque, et j'ose espérer que c'était de la part de Bertrand de Saint Vincent un pari arrosé avec des…