J’ai pas accroché à Open Space de Joshua Ferris

Par Artificier

Deux ans qu’Open Space traîne dans ma bibliothèque, comme si je savais d’avance qu’il ne me procurerait pas le grand frisson.

Deux ans qu’il m’attend et qu’enfin j’ose poser mes yeux dessus.

Résumé : Dans la boîte de pub où travaille le narrateur d’Open Space, c’est vache maigre. Les budgets dégringolent, les bagels gratuits disparaissent de la cafétéria, et il n’y a plus de bouquets de fleurs dans l’entrée. Les rumeurs sur le cancer qui rongerait ta glaciale et très compétente directrice Lynn Mason achèvent d’inquiéter tout te monde. L’activité décroît à vue d’œil et l’on baye aux corneilles entre deux sessions de bruits de couloir. Les têtes commencent à tomber. La tension monte. Soudain, une lueur d’espoir : l’agence doit répondre à un mystérieux appel d’offres pour une campagne sur le cancer du sein dont l’objectif est de faire rire les malades de leurs symptômes. Qui saura trouver le slogan adapté ? Qui échappera à la machine à licencier ? Marcia Dwyer, la langue de vipère ? Tom Mota, l’original du service toujours à la limite du dérapage ? Benny Shassburger, le boute-en-train de la boîte ? Jim Jackers, le rouquin fayot ? Ou encore Yop qui, fraîchement viré, s’obstine à revenir travailler clandestinement dans les bureaux désertés… D’une main de maître, Ferris suit tout ce petit monde à la trace, débusquant avec humour et tendresse les mille et un détails et travers de la vie de bureau, qui est parfois, pour tant d’entre nous, la vie tout court…

L’avis personnel : Vous l’avez compris, on a affaire ici à une satire d’une boîte de publicité. Le fait est que j’ai eu l’impression de revivre mes deux mois d’été à travailler à la banque, entre les rumeurs, les caractères de chacun, les soupçons, les relations amicales/pro. A peine arrivé à un tiers du livre, je craque. L’envie de lire ce que sera peut-être le reste de ma vie ou ce que j’en ai déjà vu ne me procure aucun frisson et ne me fait pas rire. Surtout que le roman se déroule sur fond de licenciement. Sujet tellement actuel. Bref, il y a deux ans, je l’aurais sûrement dévoré mais là, c’est mort. Je ne peux pas. Je bloque psychologiquement et surtout, ce livre ne me fait pas rêver et si je ne rêve pas, autant que je pose mon bouquin et que je regarde par la fenêtre du RER…

A conseiller à : tous ceux qui rêvent de lire un livre sur une entreprise comme il en existe des milliers, que l’on se passionne pour les personnes (le timide, la commère, le boss, etc.) ou les activités (réunions, manières de travailler). Tout ça sur fond satirique.