C'est le monde à l'envers. Alors que les émissions de dioxyde de carbone d'ArcelorMittal sont en hausse depuis 2005, le système européen d'échange de quotas d'émissions, censé pénaliser les gros pollueurs, aurait rapporté plus de 1,2 milliard d'euros en cash et en titres au numéro un mondial de l'acier ces quatre dernières années.
A l'origine de ce hold-up environnemental qui carbonise le principe du « pollueur-payeur », il y a le lancement, le 1er janvier 2005, de l' ETS (Emission Trading Scheme), censée être l'« arme fatale » de Bruxelles pour endiguer le réchauffement climatique.
Avec ce système, les quelque 12 000 sites industriels (électricité, sidérurgie, ciment, papier, verre…) responsables d'environ 40% des émissions totales des Vingt-Sept peuvent acheter et vendre des « droits à polluer », selon qu'ils dépassent ou non leur quota annuel d'émissions attribué par les pouvoirs publics.
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