Farouk Hosni, le ministre de la Culture en Égypte est revenu une fois de plus sur les mots qu'il avait prononcés l'an dernier. En effet, il avait rétorqué à un député de l'opposition « je brûlerais moi-même des livres israéliens si j'en trouvais dans les bibliothèques égyptiennes ».
Le ministre a insisté sur le contexte dans lequel ces mots ont été prononcés. « L'indignation devant le sort fait à tout un peuple [palestinien] privé de sa terre et de ses droits » il a ajouté : « Si les mots ont parfois été très durs, il faut les replacer dans le contexte de cette tragédie ».
L'AFP indique que le ministre égyptien a fait cette déclaration dans une tribune libre du Monde. Il a aussi déclaré : « Je suis un homme de paix. Je sais que la paix passe par la compréhension et le respect. Au nom de ces valeurs, je veux revenir sur les mots que j'ai prononcés en mai 2008, qui ont été perçus comme un appel à brûler les livres en hébreu. Ces mots ont choqué et je le comprends ».
Il a aussi écrit : « Je veux dire solennellement que je regrette les mots que j'ai prononcés » et assure « ces mots sont à l'opposé de ce à quoi je crois et de ce que je suis ».
Une déclaration qui aurait été certainement plus appréciée si elle n'était pas chargée elle aussi d'un certain contexte, celui des candidatures au poste de directeur général de l'UNESCO. Les dossiers de candidatures peuvent encore être déposés jusqu'à samedi et Farouk Hosni est déjà candidat à ce poste. L'élection aura lieu en octobre.
Suite aux excuses du ministre égyptien, l'État d'Israël a décidé, en geste d'apaisement, de lever son opposition à sa candidature.