Que ce soit clair : rien de ce qui se passe à Puteaux ne trouve grâce aux yeux de Sylvie Cancelloni. La ville organise un concert exceptionnel de Roberto Alagna en clôture des premières rencontres musicales de Puteaux et immédiatement l'élue MoDem déverse un flot de critiques sur son blog. Le maire monte sur scène pour décerner la médaille de la Ville au ténor, et voilà que la Conseillère municipale oublie toute retenue et compare le premier magistrat de notre ville à une "meneuse de revue à qui il ne manquait que l'escalier de Mistinguette et le truc en plumes de Zizi" (sic). A l'occasion d'une réunion publique de l'Ump dans le cadre de la campagne présidentielle, Joëlle Ceccaldi Raynaud s'efforce de parler de l'Europe en termes très concrets à travers la "journée de Monsieur Martin" pour motiver les électeurs à aller voter le 7 juin... et voilà que notre élue MoDem oublie à nouveau les règles les plus élémentaires du respect pour titrer "Monsieur Martin, l'idylle cachée de Joëlle Ceccaldi-Raynaud". Loin de la promesse de faire de la politique autrement et de sa charte éthique, le populisme du groupe Alternance Puteaux ramène le débat politique local au niveau des tabloïds anglais, c'est à dire à celui du caniveau. Est-ce cela qu'on voulu les 4523 électeurs qui ont voté pour Puteaux Ensemble ?
Cela est d'autant plus pitoyable que nos deux élus MoDem ne font pas campagne dans le cadre de ces élections européennes. A part cette attaque mesquine, pas un mot sur le blog de Sylvie Cancelloni. Guère plus sur les blogs de Christophe Grébert qui, à part reprendre le billet de sa colistière sur MonPuteaux, se limite au service minimum en s'abritant derrière le très discret mouvement européen.
Feignant de regretter que Joëlle Ceccaldi-Raynaud n'ait pas fait part de ses convictions européennes ou ne se soit pas "très classiquement livrée à l'exercice prospectif : Qu'attendons nous de l'Europe ?", Sylvie Cancelloni ne propose rien, n'avance aucune idée, ne défend aucun projet pour l'Europe. Elle trahit ainsi la vacuité de sa vision politique. Sylvie Cancelloni incarne cette vision de l'Europe immobile, cette Europe que l'on construit dans le secrets des allées du pouvoir et des institutions européennes, cette Europe des mots, des grands principes, de l'impuissance. Cette Europe technocratique, phylosophique, loin des peuples et des individus. Tout le contraire de l'Europe qui agit et qui protège incarnée durant la présidence française par Nicolas Sarkozy.
Les Français, qui peinent à s'intéresser au scrutin du 7 juin, n'attendent pas du verbiage. Après la crise du Non au référundum constitutionnel, ils ont besoin d'être réconciliés avec l'Europe, d'être rassurés sur son caractère démocratique. Ils ne veulent plus d'une Europe froide et technocratique, mais d'une Europe proche de leurs préoccupations. Ils attendent le retour des "Politiques" face aux fonctionnaires de la technostructure. En ce sens, la démonstration de Joëlle Ceccaldi-Raynaud sur la journée de Monsieur Martin sonne juste. Elle vient leur rappeler les enjeux du scrutin qui se tiendra dans dix jours et qu'il ne doivent pas laisser les autres choisir à leur place.
Les Putéoliens peuvent juger l'action politique de Sylvie Cancelloni sur les faits :
- Sylvie Cancelloni incarne la démocratie chrétienne, héritière des pères fondateurs de l'Europe : elle reste silencieuse dans la campagne pour les élections euroépennes.
- Au moment des élections municipales, elle réclame davantage de solidarité et de justice sociale : élue au conseil d'administration du CCAS (Centre Communal d'Action Sociale), elle critique la politique sociale de la ville sur son blog, interpelle le maire au Conseil municipal, estime qu'on y investit trop d'argent... mais le jour où le conseil d'administration du CCAS examine le budget, elle est absente.
- Elle nous gratifie sur son blog et en Conseil municipal de discours sur la'importance d'une politique des jumelages et leur dimension culturelle : mais lors du Concert du jumelage Puteaux-Offenbach, elle brille encore par son absence, contrairement à Nadine Jeanne (PS) venue paar conviction et par amour de la culture assister à ce concert qu'elle qualifie d'ailleurs d' "exceptionnel" sur son blog (on ne peut pourtant pas douter de la position d'opposante de Nadine Jeanne).
- Sylvie Cancelloni prétend combattre le clientèlisme et le "système Ceccaldi" : mais elle partage avec Christophe Grébert une stratégie de rapprochement avec Charles Ceccaldi, dont elle a d'ailleurs été Conseillère municipale, lors de l'avant dernier mandat.
- Sylvie Cancelloni a fait de l'intercommunalité son cheval de bataille et feint de croire que les élus des villes sur le territoire desquelles est située la Défense ne se parlent pas. Elle s'agite alors avec Christophe Grébert et les élus MoDem des villes voisines pour faire croire qu'intercommunalité rime avec alternance. Mais lorsqu'elle découvre qu'ien fait il existe déjà un un projet "de la Seine à la Seine" en discussion entre Puteaux, Courbevoie, Suresnes, Nanterre et Rueil-Malmaison, elle y voit une "intercommunalité de façade" et dénonce un "arrangement entre amis" du même bord politique (hormis Nanterre). Elle s'empresse alors de réclamer qu'on y ajoute Neuilly -ce qui peut paraître pertinent-, mais aussi Asnières (ville adminsitrée par le PS, allié au MoDem) et Colombes (PS), mais surtout pas Levallois (dirigée par le trop sarkozyste Patrick Balkany).