De rouler ainsi, sur la Gaxuxa presque nue, aisément, dans la douceur des ombres matinales, est une tendre jouissance qui, dans mon état de fatigue avancée, me tire des larmes. Je glisse en silence sous les grands frênes et une voie lactée de paresseux pollens dérivants s’illumine sur mon passage. Quelques uns se collent à mes joues, s’agglutinent sur mes paupières, se mêlent à mes cheveux. Gégé fait « bliblip » , il veut que je tourne à gauche. La librairie anglophone est juste là.
Je vais laisser la tempête passer et voir ce qui restera de moi.© Éric McComber