Les intérêts de la famille KM

Publié le 28 mai 2009 par H16

Tiens, en parcourant les nouvelles du jour qu'un petit Google m'a compilé je ne sais trop comment, je tombe sur des choses étonnantes : il semblerait que NKM, la pétillante ingénue du gouvernement passée de la verdure au virtuel, veuille promouvoir l'économie numérique, le ouèbe-deuzéro, les jeux vidéos et tout le toutim à grand renfort de deniers de l'état.

Il faut dire qu'après les Grenelles diverses et variés, et le succès retentissant qu'on leur connaît, il était temps de se recycler et d'aborder les vrais questions de fond(s) : tout ce tri sélectif, ces petites zondes zélectromagnétiques, c'est bien joli, mais pour gagner sa croûte, rien de tel que l'industrie, l'entreprise, le bizness.
L'idée est simple : l'état croule sous des monceaux d'argent qu'une croissance insolente lui permet d'engranger prudemment en prévision de moments moins chocolat. Plutôt que d'immobiliser ce trésor de guerre sagement géré, il est tout naturel de trouver des investissement judicieux, qui rapporteront de juteux dividendes. Quoi de mieux que l'entrepreneuriat ?
Alors c'est décidé, on va lancer un appel à projets, et on va planter des petites graines, pour faire pousser les arbres de la réussite. Fastoche, non ?
En somme, il faut, pendant le mois de juin, pondre un dossier pour obtenir des financements pour son projet en devenir. Et pour le financement, ça peut aller jusqu'à un million d'euros tout de même, ce qui donne une certaine latitude pour faire des trucs et des machins 2.0 avec de l'Ajax qui gigote, du réseau social qui twitte et des jolis graphismes en couleurs acidulées bien trendy & fashion et toussa. Jeune et dynamique, quoi !
Un mois, c'est court. Tous les petits projets - dont le porteur a autre chose à foutre qu'écrire des paperasseries administratives ou qui surnage péniblement dans la crise actuelle - seront éliminés par un délai aussi rétréci.

Recycler, une culture familiale !
Heureusement, il y a les projets qui existent déjà et qui, tels des fauves affamés, sont prêts à bondir hors de leurs tiroirs pour croquer la subvention qui vient juste de boire au point d'eau étatique le plus proche. Le reste, c'est essentiellement un jeu de parenté, ou disons ... de famille.
Et dans la famille KM (comme Kozszizsjikzuko-Mais nom d'une pipe en bois, quel nom à coucher dehors) - presque rien à voir avec Karl M. - on a une bonne pioche entre la sœur et le frère : l'une pond des lois, l'autre en profite. Ou inversement, on ne sait plus très bien.
Évidemment, nos deux loustics s'en défendent. Mal. Pensez donc ! Un clonfit d'internet ! Pardon. Un fonclit d'intérêt. Non. Je veux dire un confit d'internat.... Mmmmh. Vous voyez bien que ça n'existe pas, c'est imprononçable, hein.
Non ?
Si l'on synthétise tout ce fatras, on a donc au départ une idée pas franchement brillante qui consiste à claquer des thunes qu'on n'a pas, pour des projets qui n'existent pas encore en subventionnant massivement soit des industries déjà lourdement subventionnées (comme le jeu vidéo, maintenant quasiment mort en France), soit qui n'ont absolument pas besoin de fonds, parce qu'elles sont déjà en phase terminale ou parce qu'elles décolleront très bien sans.
S'y ajoute la totale transparence d'une véritable collusion entre un président de syndicat de lobby et son ministère de tutelle, dans une décontraction feutrée qui n'est pas sans rappeler l'absence totale de vergogne de certains nobles d'antan avant la tempête, et nous avons là toutes les ficelles d'une n-ième gabegie ridicule qui serait drôle si l'Etat ne provoquait pas par ce genre d'agissement de nouvelles taxes, de nouveaux gâchis et de nouveaux chômeurs.
Pendant ce temps, la LOPPSI 2 avance.
Brrr.