L'échec de la droite sur la sécurité est patent. Nicolas Sarkozy en est même à tancer Michèle Alliot-Marie, sa ministre de l'Intérieur, qui n'a pas encore réalisé la fusion « police-gendarmerie ». Les chiffres de la délinquance ne sont pas bons. Les violences augmentent. A l'école, mais aussi à l'usine, dans les quartiers, dans les familles…On arrête des enfants de six ans à la sortie des écoles, des délinquants tirent à la kalachnikov sur des véhicules de police, on interpelle toujours plus, on augmente les peines plancher, on punit plus sévèrement la récidive, on fustige les étrangers.
Et pourtant. Depuis 2002, les lois succèdent aux lois. De plus en plus sévères. Pour quel résultat : une aggravation des tensions sociales, des atteintes sérieuses à l'image de la police et finalement les Français déplorent l'impuissance d'une politique uniquement fondée sur la répression.
Nicolas Sarkozy, aujourd'hui même, annonce de nouvelles mesures censées prévenir les violences à l'école : portique, fouilles des cartables, OPJS (Officier de police judiciaire scolaire) l'entrée illicite dans un établissement scolaire devient un délit…cet président-là n'a qu'une réponse à l'insécurité : cogner. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la situation ne s'améliorera pas. Elle continuera d'empirer. Et c'est là-dessus qu'il compte clore la campagne des Européennes pour contenir le Front national. L'erreur est humaine, il est diabolique de persévérer.