L'abstention va-t-elle libérer la parole en France ?
Alors qu'un sondage annonçait une possible abstention à 60%,
j'entendais le chroniqueur politique de France Inter donner comme raison "qu'il n'y a pas d'opinion publique européenne".
J'imagine qu'il est déjà en train de se faire remonter les bretelles ; Demorand l'a repris peu après, à la suite d'un échange insipide avec Marie-Georges Buffet et un chef d'entreprise ("vous
voyez Thomas Legrand que l'Europe c'est passionnant").
Le fait est que l'abstention libère par rapport au préchi-précha obligé sur l'Europe sociale qui vient (demain, c'est promis, et si pas demain, après demain. Et ce depuis 1957...)
Ce déblocage du débat est bien plus important que de donner un ou deux % de plus à des partis qui seront noyés dans le système européen, marginalisés au sein d'un parlement lui-même
marginalisé.