Après un exercice 2009/2010 qui aura été marqué par la poursuite de l’extension de son réseau d’enneigement mécanique sur la partie centrale de son domaine, CMA axera ses prochaines priorités d’investissement sur le renouvellement de son parc d’installations de remontées mécaniques.
Huit millions pour Bellalui
Suite au démontage ce printemps du téléphérique de Bellalui pour cause d’échéance de concession, le conseil d'administration a défini comme une priorité absolue la construction d'un nouveau télésiège pour desservir cette magnifique piste. «Cet investissement se fera durant l'été 2010 ou 2011 en fonction des possibilités financières de l’entreprise», annonce Arthur Clivaz, directeur général de CMA. Le tracé de cette nouvelle installation devra tenir compte de l’emprise toujours grandissante du vent qui peut souffler fortement sur cette pente. L'investissement pour Bellalui se montera à environ 8 millions de francs. La question de l'acheminement des piétons au sommet de la piste a évidemment été abordée au sein du conseil d'administration de CMA: «Sachant qu’il n’y a en moyenne pas plus de 10'000 piétons qui accèdent à Bellalui chaque année, il n’est à l’heure actuelle pas économiquement envisageable pour CMA de songer à investir les 3 millions de francs supplémentaires que coûterait une installation permettant de transporter skieurs et piétons jusqu’à ce site magnifique», explique Arthur Clivaz.
Après Bellalui, Aminona
La concession de l'actuelle télécabine d’Aminona, tout à l'est du domaine skiable, arrive à échéance en 2012. Cette installation, l’une des quatre installations de base permettant à la clientèle de la destination d’accéder au domaine skiable, transporte en moyenne 110'000 passagers par an (en comparaison, les télécabines de Crans ou Montana transportent, elles, 1 million de passagers). Si CMA attribue la priorité N. 2 à une nouvelle installation à Aminona, la société pose toutefois quelques conditions. La première concerne directement le skieur: actuellement aucune piste digne de ce nom ne permet le retour à Aminona, il faut donc qu'une piste soit mise à disposition pour que CMA investisse dans ce secteur. Ensuite, le conseil d'administration souhaite qu'il y ait un développement immobilier dans cette zone pour qu'il vaille la peine de la desservir. Ces deux conditions détermineront la taille de l'installation qui devra remplacer l'actuelle télécabine.
Troisième priorité:
amélioration du fond de la Plaine-Morte
Aujourd'hui, la piste qui descend du glacier est parmi les plus belles et les plus fréquentées du domaine skiable. Elle pourrait être encore mise en valeur si une installation plus en adéquation avec les standards de confort actuels permettait aux skieurs de retrouver la gare de départ du Funitel dans des conditions optimales. Pour ce faire, CMA envisage de profiter du dénivelé naturel dans le secteur du fond de la Plaine-Morte pour le relier à la gare de départ de la Cabane de Bois. Le télésiège existant à cet endroit sera remplacé par un autre plus moderne et performant.
Quatrième priorité:
améliorer l'accès à Chetzeron
Cette piste ne peut aujourd'hui être utilisée à hauteur de son potentiel, faute d'installation adéquate. C'est justement une des volontés de CMA que de l'équiper avec un télésiège (éventuellement celui en fonction actuellement à La Barmaz pour limiter les coûts).
Investir à hauteur de ses moyens
"L'objectif de CMA est simple, souligne Arthur Clivaz: nous voulons offrir aux hôtes de Crans-Montana un domaine skiable moderne et attractif. Le cadre de développement ne peut toutefois qu'être lié à nos moyens financiers." Si la situation financière de la société - née de la fusion de 4 autres il y a 9 ans - est aujourd'hui stable, il est souhaitable que CMA maintienne cette situation à long terme: tous ces investissements se feront donc en fonction des moyens qui seront dégagés chaque année par l’exploitation.
"Nous allons donc concentrer nos investissements sur des projets générateurs de cash flow tout en tentant en parallèle de dégager un maximum de liquidités par la vente de biens non nécessaires à l’exploitation", conclut le directeur général de CMA SA.