Paru le 2009-05-28 13:07:00
France, Paris - Après deux jours de discussions, le Forum des économies majeures et du climat s'est achevé mardi soir sur fond d'insatisfaction. Si l'Europe se réjouit de l'arrivée des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, les états membres de l'UE estiment que les efforts du gouvernement américain sont encore trop timides.
Après la clôture de la réunion préparatoire du sommet de Copenhague, qui se tenait à Paris lundi et mardi, l'Europe appelle les États-Unis à renforcer ses engagements contre le réchauffement climatique.
Après une absence totale durant la présidence Bush, les États-Unis rejoignent enfin l'Europe dans le combat contre le changement climatique par la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais côté européen, la déception demeure.
"On est content du retour des États-Unis dans la discussion et en même temps on a envie de leur dire : 'Attendez, yes you can, vous pouvez faire beaucoup plus'", confiait Jean-Louis Borloo sur Europe 1, à 6 mois du sommet de Copenhague.
Quand l'Europe s'engage à réduire de 20 à 30 % ses émissions par rapport à 1990, et ce d'ici 2020, l'administration Obama parle de les abaisser au même niveau qu'en 1990.
Une différence d'objectifs que Todd Stern, émissaire spécial des États-Unis pour le climat, ne considère pas comme un véritable problème. "L'idée que l'Europe puisse avoir un objectif "x" et que nous puissions avoir un objectif "y" peut s'arranger. La question n'est pas fondamentalement d'avoir les mêmes chiffres. Je ne pense pas que nous aurons les mêmes chiffres et je ne pense pas que ce soit nécessaire", estime-t-il.
A l'issue du Forum des économies majeures et du climat, une seule avancée significative est à noter, celle de la volonté de créer un fonds international alimenté par les pays riches, pour venir en aide aux pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique (voir article).